Agressions d’élus : Christophe Béchu, ministre de la Transition écologique, perd son sang-froid en plein hémicycle

© capture d'écran LCP - Christophe Béchu est sorti de ses gonds lors d'une intervention à l'Assemblée nationale le 16 mai.
Dans un discours à l’Assemblée nationale ce mardi 16 mai, le ministre a tenu à recadrer un député LFI en lui demandant d’être "cohérent" et de combattre "toutes les violences, d’où qu’elles viennent et avec la même force", alors qu’était abordée la question des agressions récente de plusieurs élus politiques.
"Ce maire a démissionné parce qu’il était agressé par l’extrême droite et abandonné par l’Etat, pourquoi a-t-il fallu plus de 10 jours pour que le président de la République exprime sa solidarité après l’incendie ?" Cette attaque de Matthias Tavel, député La France insoumise – Nupes de Loire-Atlantique, à propos de la démission du maire de Saint-Brevin Yannick Morez, a fait sortir de ses gonds Christophe Béchu, ministre de la Transition écologique et de la cohésion des territoires, lors d’une séance à l’Assemblée nationale mardi 16 mai.
"J’ai été maire comme d’autres ici. Les menaces, les insultes, les outrages, elles viennent de partout quand vous êtes maire", a d’abord dénoncé le ministre. "Elles viennent de l’extrême droite, mais elles viennent aussi de l’extrême gauche. La violence, c’est trop facile de la condamner après", s’est-il emporté. Christophe Béchu est ensuite revenu sur les propos chantés de Christophe Prudhomme, un élu LFI, qui avaient fait polémique le 7 mai dernier lors d’une manifestation devant le siège du parti présidentiel Renaissance.
"Les maires de France méritent mieux que de servir de punching-ball entre l’opposition et la majorité"
"Quand condamnez-vous les conseillers régionaux LFI qui manifestent en disant ‘Louis XVI on l’a décapité, Macron on peut recommencer’ ? A quel moment votre indignation n’est pas sélective ? A quel moment, dans la façon dont vous vous exprimez ici, vous n’encouragez pas cette violence ?" a-t-il fustigé, hors de lui, à l’attention de Matthias Tavel. "Les maires de France méritent mieux que de servir de punching-ball entre l’opposition et la majorité […] Soyez cohérents et combattons toutes les violences, d’où qu’elles viennent et avec la même force", a alors appelé Christophe Béchu.
Un peu plus tôt, c’est la Première ministre, Elisabeth Borne, qui avait pris la parole pour parler de cette violence contre les élus : "S'en prendre à un élu, quel que soit son mandat, quelle que soit son étiquette, c'est s'en prendre à la République", a-t-elle déclaré devant les députés à l’Assemblée nationale. Pour rappel, Yannick Morez, ancien maire de la commune de Saint-Brevin (Loire-Atlantique), a démissionné de son poste le 10 mai dernier, après avoir été visé par des menaces et après que sa maison a été incendiée.
publié le 16 mai à 16h35, Orange avec 6Medias