Agression de soignants : le ministre de la Santé hausse le ton
© Yannick BILLIOUX/ABACA
Samedi 11 janvier, Yannick Neuder s'est rendu à l'hôpital privé des Pays de Savoie (HPPS), à Annemasse, trois jours après l'agression de six personnes du service des urgences. Le ministre de la Santé a prôné la "tolérance zéro" face à ces actes de violence contre les soignants.
Mercredi 8 janvier, deux hommes ont agressé six personnes du service des urgences de l'hôpital privé des Pays de Savoie (HPPS) à Annemasse. Les suspects, un patient et son frère qui s'en sont pris violemment aux personnels car ils estimaient attendre des soins depuis trop longtemps dans le couloir, ont été placés en garde à vue, rappelle Europe 1. Trois jours plus tard, le ministre de la Santé, Yannick Neuder, a tenu à se rendre sur place pour témoigner son soutien aux soignants. Et il s'est montré ferme : pour lui, il est essentiel d'adopter une "tolérance zéro" face à ces agressions.
Le turn-over ministériel, un obstacle ?
"Nous allons vouloir agir vite pour cela, vous le comprenez, il y a besoin de stabilité, de renforcer les peines a affirmé le ministre, Il faut permettre d'accompagner. Que les soignants puissent déposer plainte en toute sécurité, que ce soit anonyme." La même journée, Yannick Neuder s'est également rendu au Centre Hospitalier Alpes-Leman, près d'Annemasse. Jeudi, dans cet établissement, un médecin a lui aussi été agressé dans le service des urgences. À l'intérieur de l'hôpital, une soignante a interpelé Le ministre concernant les conditions de travail dégradées alors que l'épidémie de grippe gagne du terrain : "Nous avons envie de poser notre retenue, mais nous restons pour les patients", a-t-elle témoigné. Yannick Neuder a assuré qu'il était attentif à ces alertes. Même si, selon ses dires, le turn-over ministériel n'aidera pas à résoudre les problèmes. Peut-être un message implicite aux forces d'opposition tentées de faire tomber le gouvernement Bayrou…
publié le 11 janvier à 18h22, Sabrina Guintini, 6Médias