Politique

Affaire des assistants parlementaires du MoDem : François Bayrou relaxé

François Bayrou et dix autres personnes, cadres et élus centristes, étaient jugés ce lundi 5 février au tribunal correctionnel de Paris dans l’affaire des assistants parlementaires du MoDem.

La justice a tranché. François Bayrou a été relaxé dans l’affaire des assistants parlementaires du MoDem, lundi 5 février par le tribunal correctionnel de Paris, lit-on sur BFMTV. Comme le décrit Laurent Valdiguié, journaliste de Marianne sur X, qui a assisté à la décision de justice : "Le tribunal estime qu’aucune pièce du dossier ne montre que François Bayrou a donné des instructions aux députés européens pour l’embauche d’assistants parlementaires". Interrogé à sa sortie du tribunal, François Bayrou a déclaré : "Ce qui me satisfait c’est que la preuve soit apportée que non il n’y avait pas de volonté en quoi que ce soit de détournement du fond d’européen". Il a aussi confié que pour (lui) "c’est un cauchemar de sept années qui s’est achevé par une décision sans contestation du tribunal".

Pierre-Emmanuel Portheret, l'ancien directeur général du MoDem a été relaxé "faute d'élément matériel" tandis que Jean-Jacques Jegou, le trésorier du MoDem a été condamné à 10 000 euros d'amende, deux ans d'inéligibilité et douze mois de prison avec sursis. L’ancien garde des Sceaux et trésorier du parti, Michel Mercier a été condamné à dix-huit mois de prison avec sursis pour détournements de fonds publics, 20 000 euros d’amende et deux ans d’inéligibilité.

Cinq eurodéputés ont été jugés coupables : Jean-Luc Bennahmias, Janelly Fourtou, Thierry Cornillet, Anne Leperouze et Bernard Lehideux. Les deux premiers ont été condamnés pour "détournements de fonds publics" et à un an de prison avec sursis comme pour Anne Leperouze. Thierry Cornillet a écopé d'une peine de dix mois de prison avec sursis et Bernard Lehideux d'une peine de dix-huit mois avec sursis. Tous sont aussi condamnés à deux ans d'inéligibilité.

Le MoDem est condamné à une lourde amende

Le parti de François Bayrou est condamné à payer une amende de 300 000 euros et l'UDF (Union pour la Démocratie Française) à une amende de 100 000 euros pour "complicité et recel de détournement de fonds publics ayant commis une double tromperie", précise Laurent Valdiguié sur X. "Je pense au gâchis politique puisque pendant sept ans nous avons été interdits de responsabilités, je pense au gâchis financier et au gâchis humain", a déploré également François Bayrou. Cette affaire des assistants parlementaires était tombée un mois après son arrivée au ministère de la Justice en 2017 pendant le premier mandat d'Emmanuel Macron. Concernant son avenir politique, François Bayrou a déclaré : "Après une épreuve d'une telle dimension, ce n'est pas la politique qui est le plus important."

publié le 5 février à 12h00, Capucine Trollion, 6Medias

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