Politique

Affaire de favoritisme : l’ex-ministre du Travail Olivier Dussopt est relaxé

Jugé pour soupçons de favoritisme pour des faits commis en 2009, Olivier Dussopt a été relaxé mercredi 17 janvier en début d’après-midi par le tribunal correctionnel de Paris. Le parquet national financier avait requis dix mois de prison avec sursis et 15 000 euros d’amende.

Un début d’année en demi-teinte. Après avoir perdu sa place au Gouvernement lors du dernier remaniement ministériel la semaine dernière au profit de Catherine Vautrin, Olivier Dussopt a été relaxé mercredi 17 janvier par le tribunal correctionnel de Paris. Jugé dans une affaire de favoritisme lorsqu’il était maire d’Annonay (Ardèche), il était soupçonné d’avoir favorisé en 2009 l’entreprise Saur lors de l’attribution du marché public de l’eau.

Portant sur un marché de 5,6 millions d’euros selon des informations d’Ouest-France, l’ancien ministre du Travail était suspecté d’avoir baissé le prix pour favoriser cette société, pourtant plus chère que ses concurrents. Au cours du procès qui s’était tenu durant le mois de novembre, il avait dû s’expliquer sur certains éléments du dossier comme le compte rendu d’une réunion organisée avec Olivier Brousse, ancien directeur général de Saur, avant l’attribution du marché. Un mail de l’édile demandant la modification des modalités d’attribution avait poussé le parquet national financier à dire que le ministre avait “procuré ou tenté de procurer des informations privilégiées” à l’ancien dirigeant.

Dix mois de prison avec sursis requis

Face à cette affaire, le parquet national financier avait requis dix mois de prison avec sursis et 15 000 euros d’amende. Dans le même temps, l’avocat de l’ex-ministre avait requis la relaxe pour “sauver l’honneur de on client”. Dans une interview au Parisien en décembre dernier, Olivier Dussopt assurait : “Je ne me place pas dans perspective [d’une condamnation].” La justice lui a donné raison ce mercredi.

publié le 17 janvier à 15h15, Quentin Martins, 6Medias

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