Politique

Affaire de détournement de fonds européens : Marine Le Pen sera jugée à partir du 30 septembre

© Lafargue Raphael/ABACA - La cheffe de file des députés du Rassemblement national, Marine Le Pen, à l'Assemblée nationale, début février 2024.

Plusieurs cadres du Rassemblement national, dont son ancienne présidente, sont accusés d’avoir mis en place un stratagème de détournement de fonds publics versés par l’Union européenne à hauteur de plusieurs millions d’euros.

Le couperet tombera à l’automne 2024. Soupçonnée de détournements de fonds publics européens, à l’instar d’une vingtaine de proches, Marine Le Pen sera jugée du 30 septembre au 27 novembre prochain, a annoncé mercredi 27 mars le tribunal correctionnel de Paris, relayé par Le Parisien. Outre l’ancienne présidente du Rassemblement national, plusieurs hauts responsables de la formation d’extrême droite dans les années 2010, figureront sur le ban des prévenus. Parmi ces derniers, le père de Marine Le Pen, Jean-Marie Le Pen, ancien président du parti à la flamme.

Depuis plusieurs années, cette affaire embarrasse l’ex-finaliste à l’élection présidentielle. La justice soupçonne plusieurs caciques du RN, baptisé Front national jusqu’en 2018, d’avoir utilisé des fonds publics européens pour rémunérer des assistants d’eurodéputés. Ces derniers exerçaient en réalité une activité parlementaire pour le parti. Selon le Parlement européen, le préjudice est estimé à 6,8 millions d’euros entre 2009 et 2017.

La présence de Jean-Marie Le Pen en suspens

Marine Le Pen a toujours nié les faits présumés. Accusée de "détournement de fonds publics" et "complicité", la cheffe de file des députés RN pourrait être accompagnée de son père, âgé de 95 ans. Mais sa présence reste conditionnée à la décision de la juridiction parisienne, qui devra se prononcer sur ses capacités à assister au procès. Les autres prévenus, à l’instar de Louis Aliot, maire de Perpignan, de Nicolas Bay, vice-président de Reconquête !, ou encore Bruno Gollnisch, ex-numéro 2 de la formation d’extrême droite et eurodéputé pendant trente ans, seront amenés à témoigner à la barre.

publié le 27 mars à 17h40, Antoine Grotteria, 6Medias

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