Politique

Accusée de "management toxique", Lydia Guirous a été démise de ses fonctions de préfète

© Vim/ABACA

Visée par six signalements pour "management toxique", l’ancienne porte-parole des Républicains, Lydia Guirous, devenue préfète en Gironde en 2023, a été démise de ses fonctions en Conseil des ministres, rapporte Le Parisien.

Elle n'occupe plus ses fonctions. Ancienne porte-parole du parti Les Républicains, Lydia Guirous a été démise de ses fonctions de préfète déléguée à l’égalité des chances en Gironde à l’issue du dernier Conseil des ministres le mardi 5 février. Selon la formule consacrée, "il est mis fin aux fonctions […] exercées par Mme Lydia Guirous" en Gironde sur proposition du ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau, rapporte Le Parisien.

Nommée à ce poste nouvellement créé en 2023, celle qui fut aussi par le passé éditorialiste sur la chaîne CNews et sur Sud Radio était visée par des accusations de "management toxique" formulées par plusieurs fonctionnaires préfectoraux, ainsi qu'un risque "suicidaire avéré" parmi des agents, avait révélé le journal Sud-Ouest à la fin du mois de janvier.

Six signalements pour risques psycho-sociaux

Selon un compte-rendu du rapport d’un médecin du travail publié par le quotidien, Lydia Guirous était visée par six signalements pour risques psycho-sociaux. "En quarante ans de préfectorale, je n’ai jamais vu ça. Des comportements totalement inadaptés", avait ainsi déclaré dans les colonnes de Sud-Ouest Laurent Castagna, délégué Force Ouvrière, le syndicat majoritaire des personnels de la préfecture.

Face aux accusations portées à son encontre, l’ancienne responsable des Républicains avait tenu à réagir fin janvier en indiquant avoir "toujours porté la plus grande attention à (ses) équipes". Fustigeant une création de poste "sans moyens dédiés", Lydia Guirous a en outre réclamé une "procédure contradictoire" afin de pouvoir selon elle, rétablir "la vérité".

Relevée de ses fonctions, c’est désormais le préfet de la Gironde qui a repris sous ses ordres le service de la néo-haute fonctionnaire. Quant au ministère de l’Intérieur, ce dernier a d’ores et déjà initié une procédure de licenciement à l’encontre de l’ancienne responsable politique.

publié le 6 février à 11h50, Kévin Comby, 6Medias

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