Accusée d’avoir fait un bras d’honneur à l’Assemblée nationale, Sandrine Rousseau prend la parole
© Capture BFMTV
Lors de l’examen du projet de loi de finances, vendredi 25 octobre, la députée Sandrine Rousseau a pris la parole, s’excusant d’avoir "entamé" un geste ressemblant à un bras d’honneur.
Vendredi 25 octobre, l’Assemblée nationale a été rythmée par les débats autour du projet de loi de finances pour 2025. Des discussions qui ont été marquées par un geste d’humeur de Sandrine Rousseau, qui a commencé à faire un bras d'honneur en direction des parlementaires du Rassemblement national avant de se rétracter de justesse. Comme l’a rapporté BFMTV, la séance avait été suspendue à la demande de Bryan Masson, député du Rassemblement national, le temps de vérifier la vidéo de la séquence. "Madame Rousseau a fait un bras d'honneur à la représentation nationale, je trouve ça particulièrement indigne", avait-il regretté, avant qu'une demande de suspension ne soit accordée par Naïma Moutchou, la vice-présidente Horizons de l’Assemblée.
Face aux critiques, la députée Les Écologistes de Paris s’est excusée dans la foulée. "Le geste que j'ai entamé, que je n'ai pas terminé, n'avait pas sa place dans l'Hémicycle", a-t-elle déclaré, avant de présenter "ses excuses à l'ensemble des députés présents". Interrogée par l'Agence France-Presse, la femme politique de 52 ans a qualifié "d’honteux" que le Rassemblement national tente de "récupérer l'argent de l'Europe", en plein procès pour détournements de fonds publics concernant le RN.
Cet autre geste qui avait fait polémique à l'Assemblée nationale
Ce n'est pas la première fois qu'un geste du même genre est observé dans l’hémicycle. Le 7 mars 2023, l’ancien ministre de la Justice Éric Dupond-Moretti avait fait deux bras d'honneur à Olivier Marleix, député de la 2e circonscription d’Eure-et-Loir. Le Garde des Sceaux de l’époque s’était alors excusé dans les colonnes du Parisien, expliquant qu’il regrettait une "connerie". "Ce n’était pas un geste adressé à M. Marleix, mais une façon de signifier qu’il avait fait un bras d’honneur à la présomption d’innocence", avait poursuivi Éric Dupond-Moretti.
publié le 25 octobre à 19h59, Tanguy Jaillant, 6Medias
