Politique

Accusé de "faits graves à caractère sexuel", le député inoumis Hugo Prevost démissionne

© Capture d'écran - Hugo Prevost

Accusé d'agressions et de harcèlement sexuel, le député de la France Insoumise (FI) Hugo Prevost a été exclu du groupe à l'Assemblée nationale mardi 8 octobre. Le groupe Insoumis a expliqué avoir été saisi des faits fin septembre par le Comité interne de vigilance contre les violences sexuelles, rapporte BFMTV.

La France Insoumise a rendu son verdict ce mardi 8 octobre. Mis au courant par le Comité de vigilance contre les violences sexistes et sexuelles (CVSS), le groupe parlementaire de la FI a décidé l'exclusion du député de l'Isère Hugo Prevost de l'Assemblée nationale pour des "faits graves à caractère sexuel pouvant relever d'infractions pénales". Dans un communiqué publié sur X dans la soirée, Hugo Prevost a annoncé sa démission. "Je mesure la gravité des accusations qui me sont faites. Je m'en suis défendu. Je n'y répondrai pas publiquement (...) Prenant acte de la décision du Groupe La France insoumise - Nouveau Front Populaire, j'annonce dès aujourd'hui la démission de mon mandat", a-t-il écrit.

"Tout mon soutien aux victimes"

Le parquet de Grenoble a indiqué mercredi 9 octobre ne pas avoir reçu de plainte à son encontre. Âgé de 25 ans, le parlementaire avait été appelé à démissionner par les écologistes ainsi que par sa suppléante, Salomé Robin. Cette dernière s'est dite "atterrée et écœurée par ces révélations" et apporte tout son "soutien aux victimes", témoigne-t-elle dans un communiqué. "Les comportements qui sont reprochés à Hugo Prevost sont à l'opposé du programme que je défends", écrit-elle.

Adversaire de l'ancien ministre Olivier Véran lors des législatives anticipées, Hugo Prevost a été accusé de violences sexistes et sexuelles comprenant des attouchements et rapports non consentis sur une femme, rapporte Mediapart. Le député a également été accusé par trois autres femmes de "pressions constantes" et "harcèlement moral et sexuel" en plus de propos sexistes de 2020 à 2024 sur le lieu de travail.

publié le 9 octobre à 16h37, Gabriel Gadré, 6Médias

Liens commerciaux