Politique

À quoi va ressembler l’après-Matignon pour Gabriel Attal ?

© Blondet Eliot/ABACA

Alors qu’il a quitté Matignon depuis quelques jours, quel avenir pour Gabriel Attal ? Celui qui a pris, en juillet, la tête du groupe Ensemble pour la République (EPR) à l’Assemblée nationale pourrait viser la tête du parti Renaissance.

Quel est l’après pour Gabriel Attal ? Sept mois après sa nomination surprise à Matignon le 9 janvier 2024, il livrait sa démission le 16 juillet après le résultat des élections législatives anticipées. Son rôle de Premier ministre, qu’il a continué à mener pendant près de deux mois, s’est définitivement achevé jeudi 5 septembre après la nomination, par Emmanuel Macron, de Michel Barnier. Il aura eu le deuxième mandat de Premier ministre le plus court de la Ve République, rappelle BFMTV. "Huit mois, c’est court", avait-il avoué lors de son discours de passation.

Son avenir est déjà quelque peu tracé puisqu’il a pris, en juillet, la tête du groupe Ensemble pour la République (EPR) à l’Assemblée nationale. Il a ouvert, mardi 10 septembre, la première journée parlementaire du mouvement. "La liberté sera au cœur des valeurs qui m’animeront dans les mois et les années à venir", déclarait Gabriel Attal lors de son discours de passation avec Michel Barnier, sur le perron de Matignon.

Un avenir présidentiel en 2027 ?

Maintenant qu’il préside le groupe EPR à l’Assemblée nationale, l’ex-Premier ministre entend désormais peser dans les décisions de son successeur. Il n’y aura pas de "blocage stérile", a-t-il dit lors de la réunion des députés EPR. "Nous ne sommes pas près de brader nos valeur", a ajouté le député de la 10e circonscription des Hauts-de-Seine.

Après le groupe parlementaire, il pourrait viser le secrétariat général du parti, occupé actuellement par Stéphane Séjourné. Mais face à lui, il aurait alors Élisabeth Borne, également ancienne locataire de Matignon, qui avait annoncé, en août dernier, briguer la tête du parti présidentiel. Gabriel Attal pourrait-il ensuite viser la présidentielle en 2027 ? "Évidemment", selon certains députés du parti présidentiel. Un ministre démissionnaire tempère toutefois cette position : "attention à ne pas tomber dans le combat de coqs". "Avec lui, on a envie de gagner en tout cas, il a un effet d'entrainement", affirme, quant à elle, Nadia Hai, membre de Renaissance et très proche de l’ex-Premier ministre.

publié le 11 septembre à 11h00, Lilian Moy, 6Medias

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