Politique

À l’Assemblée nationale, François Hollande estime que "rien ne peut se faire sans les Socialistes"

© Le Tellec Stephane/ABACA

Cette semaine, François Hollande a vu le Parti socialiste tenir tête à LFI en préférant négocier plutôt que de censurer le gouvernement Bayrou. Selon l’ancien président de la République, le PS serait désormais "le pôle central de l’Assemblée".

"Les socialistes ont la clé jusqu’en 2027". La motion de censure déposée par La France Insoumise, à la suite du discours de politique générale de François Bayrou, et rejeté par le Parti socialiste a permis au camp de François Hollande de montrer son poids au sein de l’Assemblée nationale. Pour l’ancien chef de l’Etat, les 66 députés PS et apparentés du parti de gauche "constituent désormais le pôle central" au sein de l’hémicycle "puisque rien ne peut se faire sans eux ni contre eux".

Pour l'ancien président de la République, redevenu député de Corrèze, qui était partisan de la non-censure, les Socialistes ont "pris une décision majeure" et "pleinement assumé leur rôle, celui d'un parti d'opposition responsable, et utile" a-t-il affirmé à La Tribune Dimanche. Un comportement à mettre en opposition avec l’allié du Nouveau Front Populaire, LFI, dont François Hollande se détache désormais : "dès lors que LFI a annoncé que son leader (Jean-Luc Mélenchon) serait quoi qu'il arrive candidat à l'élection présidentielle", chaque composante de l'alliance de gauche "a forcément retrouvé sa liberté".

Hollande laisse une chance à Bayrou

"Le pays doit avoir au plus tôt un budget, mais celui-ci ne peut être la reprise du précédent", considère François Hollande, prêt à permettre la survie du gouvernement Bayrou si "des efforts" sont "consentis dans le sens de l'équité et de l'écologie". Autre condition dans la balance, le Premier ministre doit respecter "ce qu'il a promis" et ne pas céder "à la pression de la partie la plus droitière de sa majorité", prévient l’ancien chef de l’Etat.

Un premier pas a été fait entre le PS et le gouvernement, en rouvrant la discussion sur la réforme des retraites 2023. Le premier secrétaire du parti Olivier Faure avait décidé d'engager une négociation avec le Premier ministre à ce sujet au cours de laquelle François Bayrou a également consenti à revenir sur des mesures telles que le déremboursement de médicaments ou la suppression de 4.000 postes d'enseignants.

publié le 19 janvier à 07h25, Teddy Perez, 6Medias

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