Orange avec Media Services, publié le lundi 29 juin 2020 à 11h13
Le délégué général de La République en marche (LREM) a estimé lundi sur France Inter que les résultats des élections municipales n'étaient "pas à la hauteur de ce qu'on aurait souhaité". "Nous prenons une claque", a de son côté estimé le chef de file des députés LREM Gilles Le Gendre.
Aucune conquête et de nombreux revers.
La République en marche a essuyé dimanche 28 juin une sévère défaite lors des élections municipales, notamment à Paris, alors que de nombreux sortants qu'elle soutenait ont été battus, à Lyon, Bordeaux ou Nancy. La porte-parole du gouvernement Sibeth Ndiaye a fait part sur France 2 de la "déception" de la majorité et de ses scores parfois "extrêmement décevants" en raison de ses "divisions" lors de ces municipales.
"Ce n'était pas une bonne soirée pour nous, les résultats ne sont pas à la hauteur de ce qu'on aurait souhaité. J'ai des déceptions, on aurait aimé davantage bouger les lignes dans cette élection. Il faut savoir dire les choses", a reconnu lundi matin sur France Inter le délégué général de LREM Stanislas Guérini.
"Ces élections ont été difficiles pour La République en marche, il ne faut pas dire le contraire", a-t-il également dit sur RTL. "Nous partions de zéro dans cette élection. Ce sera un petit pas dans l'implantation de notre mouvement", a-t-il ajouté.
Paris, "la somme catastrophique de toutes les erreurs qu'il ne faut pas commettre"
Stanislas Guérini est notamment revenu sur l'échec d'Agnès Buzyn dans la capitale. "La campagne parisienne a été difficile", a-t-il admis, jugeant que le résultat de l'ancienne ministre de la Santé "extrêmement décevant". Le patron de LREM a néanmoins assuré ne pas vouloir "jeter la pierre" sur Agnès Buzyn, qui a repris la campagne parisienne "dans des conditions extrêmement difficiles et qui l'a fait avec solidité et courage".
Paris a été "la somme catastrophique de toutes les erreurs qu'il ne faut pas commettre", a de son côté estimé le président du groupe LREM à l'Assemblée nationale Gilles Le Gendre sur LCI. "Nous prenons en effet une claque", a-t-il reconnu, espérant que cela puisse servir de "leçon". "Lorsqu'on affronte un scrutin difficile, et celui de Paris l'était, plus que divisés, nous n'avons aucune chance de gagner", a-t-il insisté. Agnès Buzyn n'y est cependant "strictement pour rien", a également assuré le député de Paris , pointant des erreurs "depuis le début". "Le dossier parisien a été très mal engagé. Il faut le reconnaître."
Tout comme Stanislas Guérini, Gilles Le Gendre a par ailleurs fait valoir que le bilan de ces premières élections municipales n'est pas "nul". "Nous aurons environ 400 maires dans des villes de plus de 1000 habitants et nous aurons autour de 10.000 élus. Ça ne relativise pas, ça n'atténue pas la déception, mais peut à petit nous continuerons cet ancrage territorial."