Volodymyr Zelensky exige des garanties de sécurité de l'Otan avant toutes négociations avec la Russie
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Volodymyr Zelensky a exigé de la part de l'Otan des garanties de sécurité pour son pays avant de pouvoir entamer d'éventuelles négociations avec la Russie, alors que le conflit russo-ukrainien s'apprête à entrer dans sa troisième année.
L'adhésion à l'Otan comme unique moyen de survie ? Tandis que le conflit russo-ukrainien entrera dans sa troisième année en février 2025, Volodymyr Zelensky a estimé qu'une adhésion de son pays à l'Otan était "nécessaire à a survie", rapporte BFMTV. "Nous travaillons à tous les niveaux pour renforcer la position de l'Ukraine et de l'ensemble de la communauté euro-atlantique", a fait savoir le dirigeant ukrainien à l'issue d'entretiens avec Kaja Kallas, la nouvelle cheffe de la diplomatie européenne et Antonio Costa, le nouveau président du Conseil européen, présents à Kiev.
Alors que la Russie détient aujourd'hui près de 18% du territoire ukrainien, Volodymyr Zelensky a aussi appelé les pays occidentaux à lui fournir plus d'armes pour faire face à l'armée russe, "y compris un nombre suffisant d'armes à longue distance de différents types", rapporte Nice-Matin. Dans le même temps, le dirigeant ukrainien a expliqué qu'il attendait également des garanties de sécurité avant de pouvoir entamer les négociations avec son homologue russe. "Ce n'est que lorsque nous aurons tous ces éléments et que nous serons forts que nous devrons établir (…) l'ordre du jour de la réunion avec les assassins", a-t-il expliqué.
Les forces ukrainiennes en recul
Quelques heures avant son déplacement en Ukraine, Antonio Costa avait tenu à rappeler que l'Union européenne était à ses côtés et continuerait à lui accorder tout son soutien. Par la voix du nouveau président du Conseil européenne, l'UE tient ainsi à afficher son soutien à Kiev, et ce, alors même que sur le front, les forces armées ukrainiennes perdent du terrain face aux Russes. Pour preuve, dimanche 1er décembre, l'armée de Vladimir Poutine a revendiqué la capture de deux nouveaux villages, Illinka et Petrivka, situés dans l'est du pays. "La situation en Ukraine est très, très grave, mais il est clair qu'elle a également un coût très élevé pour la Russie", a déclaré Kaja Kallas, qui a toujours plaidé pour une ligne dure face à Moscou.
Si l'ancienne Première ministre estonienne a indiqué que l'adhésion de l'Ukraine à l'Otan était "la seule garantie de sécurité la plus forte", reste que pour l'heure, de nombreux diplomates occidentaux se refusent à reconnaître le statut d'État membre dans l'Alliance à l'Ukraine. En effet, beaucoup craignent qu'une telle décision entraîne leur pays dans une guerre directe avec la Russie.
Vendredi, pour la première fois, Volodymyr Zelensky s'était dit prêt à concéder plusieurs parties de son territoire, ouvrant ainsi la porte à un cessez-le-feu avec la Russie, mais uniquement en échange de garanties de protection de la part de l'Otan pour les territoires toujours détenus par Kiev. Une position à contre-courant de celle qu'il avait toujours tenue jusque-là, lui qui s'est toujours refusé à céder une quelconque partie de son territoire à la Russie, de même qu'un gel de la ligne de front.
publié le 1 décembre à 17h15, Kévin Comby, 6Medias