Ukraine : le pouvoir lâche du lest mais l'opposition estime que le compte n'y est pas encore

par euronews-fr

Réuni en session extraordinaire, le parlement a abrogé les lois répressives du 16 janvier sur le droit de manifester. Elles avaient mis de l’huile sur le feu et avaient été vivement dénoncées par les Occidentaux.Autre concession de taille du président Ianoukovitch, la démission de son Premier ministre Azarov et de son gouvernement. Il reste encore du chemin à parcourir lui répond l’opposition qui a refusé de prendre la direction d’un cabinet. “L’opposition voulait qu’une loi d’amnistie soit adoptée. Mais le parti au pouvoir a insisté pour que cette loi soit adoptée dans des conditions spéciales. A savoir que les manifestants doivent quitter touts les bâtiments administratifs immédiatement et que les rues doivent également être débloquées. Nous ne sommes pas d’accord avec cela”, explique Oleh Tyahnibok du parti Svoboda.Washington salue “des progrès” mais appelle “à l’unité”. La chef de la diplomatie européenne, Catherine Ashton, en visite à Kiev, doit évoquer une issue politique de la crise avec le président Viktor Ianoukovitch et les dirigeants de l’opposition.Pour le Parti des Régions du président Ianoukovitch, cette crise n’a que trop duré : “le pays ne peut plus avancer. Cette crise politique bloque tout! Ceux qui y travaillent doivent retourner dans leurs administrations, nous devons prendre Maïdan morceaux par morceaux et laisser agir ce pays!”.Sur la place de l’Indépendance à Kiev ou dans les bâtiments administratifs dans les régions tenus par les contestataires, l’heure reste à la mobilisation et à la méfiance : “Ils sont juste en train de gagner du temps. Ils pensent que cela sera suffisant, mais le peuple veut la démission de Ianoukovitch, la dissolution des Berkout, la police anti-émeute, et que les policiers qui ont tué et torturé soient traduits devant la justice”, affirme ce contestataire sur la place de l’Indépendance.Les barricades et les concerts perdurent. Ce mercredi, le parlement devra encore se prononcer et que fera l’armée en cas d’action forte de Ianoukovitch ou de l’opposition. La question est posée.

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