Thaïlande : des manifestants d'opposition blessés par balles

par euronews-fr

Nouvelle flambée de violence en Thaïlande.: des manifestants hostiles au gouvernement ont essuyé des tirs la nuit dernière à Bangkok. Sept ont été blessés, dont un grièvement. Les tireurs n’ont pas été identifiés.Alors que l’opposition projette de paralyser la ville à partir de lundi, le chef de l’armée, Prayuth Chan-Ocha, a lancé un appel au calme. “Je m’inquiète pour la sécurité, parce qu’il y aura beaucoup de monde dans les rues. La violence s’intensifie et j’appelle toutes les parties à ne pas en venir aux mains. Nous sommes tous thaïlandais. Nous pouvons penser différemment, mais nous ne pouvons pas nous entretuer. S’il vous plaît, ne recourez pas à la violence. La société thaïlandaise doit devenir moins violente,” a-t-il déclaré. En dépit de la neutralité du corps militaire, il n’a pas exclu la possibilité d’un coup d’Etat, un scénario que la Thaïlande connaît bien : le pays a connu pas moins de 18 putsch – réussis ou non – en 80 ans.Vendredi soir, des pacifistes se sont réunis pour une veillée aux flambeaux dans le quartier d’affaires de la capitale. Ils ont appelé l’opposition à renoncer au boycott des élections anticipées convoquées le 2 février pour sortir de la crise.L’opposition réclame depuis deux mois la démission de la première ministre, Yingluck Shinawatra. Ils l’accusent de corruption et d‘être la marionnette de son frère Thaksin, renversé par un coup d’Etat en 2006. Les observateurs interrogent cependant les intentions démocratiques des opposants. Ils souhaitent en effet remplacer l’actuel gouvernement par un conseil du peuple non élu qui serait chargé de réformer la constitution.La crise actuelle constitue le dernier épisode en date du bras de fer entre d’un côté, l‘élite royaliste soutenue par les classes aisées de Bangkok, et de l’autre, le clan Shinawatra, dont les sympathisants sont issus pour la plupart du monde rural ou de milieux défavorisés.

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