Sommet européen : quelle Europe face à la montée des extrêmes ?

par euronews-fr

48 heures après le séisme des européennes, les dirigeants des 28 se retrouvaient ce mardi soir à Bruxelles.L’occasion de tirer les leçons du scrutin et d’entamer les discussions sur la présidence de la Commission. Berlin a d’emblée affiché sa préférence. “Jean-Claude Juncker est le candidat en tête pour la présidence de la Commission et maintenant nous allons discuter avec le Conseil de la façon d’entamer les consultations au parlement. Nous savons qu’aucun des groupes politiques n’a la majorité à lui seul, et donc il va être important de trouver une large majorité,” a déclaré la chancelière allemande Angela Merkel à son arrivée.Mais si le candidat dont le Parti populaire européen (centre-droit) a réalisé le meilleur score dimanche a désormais le soutien des groupes socialiste et libéral, il ne fait pas l’unanimité parmi les chefs d’Etat et de gouvernement. Pour Londres, le Luxembourgeois est de loin trop fédéraliste. “ Il faut une approche qui reconnaisse que Bruxelles est devenu trop grand, trop dirigiste, trop intrusif. Ce devrait être les Etats nation dès que possible, et l’Europe seulement si nécessaire. Et il faut, à sa tête, des dirigeants qui comprennent vraiment cela, “ a lancé David Cameron avant de s’engouffrer dans le bâtiment du Conseil.Le premier ministre britannique a contacté une dizaine de ses homologues dans la journée pour tenter de les convaincre de faire barrage à Juncker. Sur notre plateau ce mardi soir, le journaliste Jean Quatremer, correspondant du quotidien français Libération, s’avouait sceptique : “je crois que Cameron va essayer de réunir une minorité de blocage. Vous savez qu’au Conseil européen on vote à la majorité qualifiée, alors il peut déjà compter, semble-t-il, sur le soutien de l’Hongrie et de la Suède. Mais ça ne forme pas une minorité de blocage. Et je ne suis pas sûr que les autres pays européens, et même la Suède, soient prêts à aller à l’affrontement direct avec le Parlement européen, issu des urnes.”La grande inconnue reste la position française, alors que le président Hollande réclame lui aussi un changement de cap pour endiguer la vague europhobe.

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