La fin des avantages américains pour les exilés cubains

par euronews-fr

Cela va de paire avec la normalisation des relations entre Washington et La Havane. Désormais, les Cubains qui veulent s’installer aux Etats-Unis seront soumis au même régime que les autres migrants. C’est hier que Barack Obama a mis fin au dispositif qui, depuis 50 ans, permettait aux exilés cubains d’obtenir un permis de séjour et des facilités d’installation au bout d’un an et un jour passé sur le sol américain. La levée de ces avantages accordés aux clandestins cubains a été saluée par le gouvernement cubain qui y voyait un encouragement à l‘émigration sauvage et au trafic de personnes. Le nouvel accord migratoire a été négocié pendant plus d’un an entre les deux pays. “Avec l’adoption de cette déclaration conjointe aujourd’hui, un déclencheur de crise migratoire est éliminé. Les Etats-Unis ont mis en place une migration sûre, ordonnée et légale depuis Cuba. Le trafic de personnes et autres infractions connexes sont découragés“, a expliqué, satisfaite, Josefina Vidal, directrice générale de la section des Etats-Unis au ministère cubain des Relations extérieures. Cuba a connu plusieurs crises migratoires depuis la révolution castriste. Et après celle de 1994 et “les balseros”, les Etats-Unis avaient mis en place la loi “pieds mouillés, pieds secs” qui permettait aux clandestins d‘être accueillis à bras ouverts en Floride s’ils touchaient le sol américain. S’ils étaient trouvés en mer, ils étaient renvoyés à Cuba. Cette politique a aussi été abrogée hier. #Inmigracion #Cuba Qué cambia para los cubanos con la revocación de la política “pies secos, pies mojados” – https://t.co/x5j7qWXlqA pic.twitter.com/nbbQt4sogV— Actualidad 1040 AM (@ActualidadRadio) 13 janvier 2017 Chez les exilés cubains de Miami, ce sont les plus anti-castristes qui approuvent la suppression signée par Obama. “Je pense que c’est une très bonne idée du gouvernement américain pour empêcher les Cubains de venir ici, sauf pour les Cubains qui ont fait quelque chose contre Castro et qui fuient le gouvernement cubain. Mais toutes ces personnes qui viennent juste pour vivre ici et qui, lorsqu’ils ont obtenus les aides au bout d’un an et un jour, retournent à Cuba avec tout l’argent qu’ils ont gagné et reçu, je suis contre. Je suis un vétéran de l’invasion de la baie des cochons“, explique Armando Gutierrez. A la Havane, les Cubains sont partagés ou carrément frustrés. Depuis le dégel engagé fin 2014, le nombre de migrants cubains avait doublé. Ils étaient plus de 24 000 en 2014, et près de 50 000 en 2016 à avoir choisi les Etats-Unis. “Pour les Cubains qui veulent vivre dans un autre pays, c’est la seule façon, il faut partir illégalement. Je ne pense pas que les autorités américaines et cubaines auraient dû supprimer cette loi sur les pieds mouillés, parce que beaucoup de migrants se sacrifient, beaucoup perdent presque la vie pour réaliser leur rêve…“ L’assouplissement des conditions de voyages vers un pays tiers mis en place par les autorités

Vidéo suivante dans 5 secondes

Autres vidéos

Liens commerciaux