La démission d'Enrico Letta

par euronews-fr

C’est le énième rebondissement de la vie politique italienne. Enrico Letta a remis sa démission au président Giorgio Napolitano, une démission acceptée après avoir été annoncée hier soir suite au vote sans appel de sa formation politique, le Parti Démocrate.Sa destitution a été particulièrement sèche et rapide, sans égard envers celui qui était pourtant le numéro deux du parti avant d‘être nommé chef du gouvernement il y a moins d’un an.Letta devrait rester au pouvoir et expédier lesaffaires courantes en attendant la nomination d’un nouveau gouvernement. Avec la chute d’Enrico Letta, sacrifié par son propre camp, l’Italie retombe dans ses vieux travers avec des gouvernements qui se succèdent à une vitesse méconnue à l‘étranger, fruit d’un système politique obsolète dans lequel le chef de l’exécutif est l’un des maillons les plus faibles.C’est Matteo Renzi, maire de Florence et chef du parti démocrate, qui a sollicité demandé un changement d’exécutif. Ses prévisions ont été correctes puisque les membres du PD ont voté à 136 voix contre 16 le départ d’Enrico Letta.Ce serait l’impatience des milieux économiques, notamment, qui aurait scellé le sort de Letta. Le Medef italien, la Cofindustria, a décidé ces derniers jours qu’il était temps de faire changer les choses… Depuis son arrivée à la tête du parti de Centre gauche, Matteo Renzi ne rêvait que d’une chose, accéder à la tête du gouvernement.Fort du soutien d’une partie de la presse italienne, il a donc affiché son ambition au grand jour et fait tomber sans ménagement Letta. La voie est libre désormais, et le président italien devrait demander à Matteo Renzi de former un nouveau gouvernement d’ici 24h même si d’autres noms ont été évoqués. L’Italie doit “changer d’horizon et de rythme”, “sortir des marécages”, estime Renzi, qui promet des réformes “ambitieuses”.et se fixe comme horizon la fin de la législature en 2018. L’Italie est enfoncée depuis deux ans dans la plus grave crise économique de l’après-guerre, avec un PIB en baisse de près de 4% et un taux de chômage supérieur à 12%.

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