L'Unicef tire la sonnette d'alarme sur la pauvreté des enfants

par euronews-fr

Les “Enfants de la récession”, c’est l’intitulé du dernier rapport de l’Unicef. Il pointe du doigt la dégradation significative de la situation des enfants vulnérables dans l’ensemble de l’Union Européenne et de l’OCDE.Selon ce rapport, 2,6 millions d’enfants ont plongé sous le seuil de pauvreté dans les pays les plus riches du monde depuis 2008 et le début de la crise économique.En Belgique, par exemple, les jeunes entre 16 et 24 ans sont les plus durement touchés. Près de 13 % d’entre eux sont aujourd’hui, selon l’Unicef, sans travail, ni formation. Une augmentation de 3 % en seulement quatre ans.Au Portugal, l’austérité a frappé les ménages de plein fouet et les plus jeunes en paient encore le prix fort. Près de 550 000 mineurs ont perdu le droit aux allocations familiales entre 2009 et 2012. Au plus fort de la récession, la cantine scolaire a souvent été le seul vrai repas quotidien pour beaucoup d’enfants.Dans plus de la moitié des pays étudiés – 41 au total – plus d’un enfant sur 5 vit en situation de pauvreté.L’Espagne, fortement touchée par la crise, affiche l’un des plus forts taux de pauvreté infantile, après la Grèce et la Lettonie. La classe moyenne espagnole a été très impactée.“Avant, nous aidions moins d’Espagnols, mais maintenant face à la situation que nous vivons, les Espagnols eux aussi demandent de l’aide, principalement des vêtements pour enfants”, explique Nunci Cunado, volontaire de la Croix-Rouge.De son côté, l’Irlande fait partie des 5 pays les plus mal classés par l’Unicef dans l‘évolution de la pauvreté des enfants. Épinglés aussi, la Croatie, la Lettonie, la Grèce et l’Islande.Les adolescents et jeunes-adultes ne sont pas épargnés. Dans la tranche, 15-24 ans, ils seraient, dans l’Union européenne, 7 millions et demi à ne suivre ni études, ni formation et à ne pas travailler.Leurs parents s’inquiètent pour leur avenir.“La plupart des enfants, et probablement les prochaines générations, vont finir par émigrer, car il n’y a rien à faire en Irlande”, dit une maman.“Ça va devenir dur pour les enfants quand ils vont grandir, surtout s’il n’y a pas de travail pour eux”, ajoute un papa.Conclusion, “les enfants sont les grands oubliés des débats autour de la crise économique et financière”, alerte l’Unicef, et l’organisation d’insister sur le fait que sans mesures spécifiques et ciblées, dans un certain nombre de pays, une génération entière pourrait être sacrifiée.

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