Etats-Unis : audition de James Mattis et de Mike Pompeo

par euronews-fr

Le futur secrétaire à la Défense et le prochain directeur de la CIA ont été auditionnés par le Sénat américain ce jeudi. Lors de leur audition de confirmation, ils ont tous les deux mis en garde les élus du Congrès contre les ambitions de la Russie. James Mattis Le président russe Vladimir Poutine “essaie de casser” l’Alliance atlantique, a estimé James Mattis, l’ancien général des Marines choisi par Donald Trump pour devenir le prochain secrétaire à la Défense. Le général Mattis a affiché un message de fermeté sur la Russie, propre à rassurer les élus républicains qui s’inquiètent d’une possible complaisance du président élu envers le maître du Kremlin. L’ancien militaire “soutient la volonté” de Donald Trump de renouer le dialogue, mais souligne en même temps que la Russie “a choisi d‘être un rival stratégique des Etats-Unis“. Les Etats-Unis “doivent être capable de s’opposer” à Moscou le cas échéant, et de “se défendre si leurs intérêts sont menacés”, explique-t-il dans ses réponses écrites aux questions que lui ont soumis les sénateurs. Le général américain a aussi rendu un hommage appuyé aux agences du renseignement américaines, avec lesquelles le président élu est apparu plus d’une fois en porte-à-faux sur la question de l’ingérence russe dans l‘élection présidentielle. “Dans toutes mes années de service dans l’armée, j’ai eu une relation étroite“ avec les agences du renseignement, a-t-il expliqué devant les sénateurs, et “j’ai pu évaluer leur efficacité parfois quotidiennement“. “J’ai un très, très haut de degré de confiance dans notre communauté du renseignement“, a-t-il indiqué. A propos de la Chine et de ses ambitions territoriales en mer de Chine méridionale, le général Mattis a expliqué qu’il fallait “collaborer avec la Chine quand c’est possible, mais aussi être prêt à s’opposer à des comportements inappropriés” si Pékin “choisit d’agir contrairement à nos intérêts”. Le général Mattis, réputé être farouchement hostile à l’Iran, a souligné que l’accord sur le nucléaire avec l’Iran était certes “imparfait” mais que “quand l’Amérique donne sa parole, nous devons la respecter et travailler avec nos alliés”. Il demandera toutefois au Congrès de surveiller une éventuelle triche de Téhéran. Mike Pompeo Le futur directeur de la CIA, Mike Pompeo, s’est retrouvé jeudi devant le Congrès dans une position inconfortable. Nommé par un président élu qui a conspué les agences de renseignement, il doit diriger la plus célèbre d’entre elles. L‘élu républicain a pris le contre-pied de Donald Trump, notamment sur la question de la Russie qu’il a placée parmi les menaces auxquelles devront faire face les États-Unis. Il a également attribué les piratages informatiques durant la campagne présidentielle “à de hauts responsables en Russie”. Parmi les défis qui attendent les Etats-Unis, Mike Pompeo a également évoqué la Chine, l’Iran, la Corée du Nord et l’Etat islamique. Avec agences (AFP, Reuters)

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