Afghanistan : premier tour de la présidentielle sur fond de violences

par euronews-fr

Les Afghans votent ce 5 Avril pour le premier tour des élections présidentielles, les troisièmes depuis la chute des talibans. Une élection considérée comme un test majeur pour la stabilité du pays et la solidité des institutions, et qui pourrait être marquée par des fraudes massives, comme lors des précédents scrutins. Il s’agira de désigner un successeur à Hamid Karzaï, le seul homme à avoir dirigé le pays depuis la chute des Talibans en 2001, et à qui la Constitution interdit de briguer un troisième mandat. Mais Karzaï a clairement fait savoir qu’il ne veut pas disparaître complètement de la scène politique et brigue déjà un rôle d’ambassadeur.Sur les huit candidats en lice, la campagne électorale a permis de dégager trois favoris : Zalmai Rassoul, un ancien ministre des Affaires étrangères proche du pouvoir sortant, Ashraf Ghani, économiste réputé, et Abdullah Abdullah, figure de l’opposition arrivée en 2e position lors de la présidentielle de 2009.Des élections sur fond de violences : les Talibans ont juré de les perturber, et multiplient les attentats meurtriers, quasi-quotidiens à Kaboul. Le siège de la Commission électorale indépendante et un bureau électoral pris pour cible la même semaine… Mais les Afghans sont déterminés à prendre part à ce vote historique .“Moi, j’ai confiance dans nos forces de sécurité, assure ce commerçant. Ils vont nous protéger. De toute façon, la seule manière de changer les choses, c’est d’aller voter…”Le taux de participation, lié à l’insécurité, reste bien sur la grande inconnue, il était de 33 pourcent en 2009. Et de la crédibilité de ce scrutin dépend aussi l’avenir du soutien international. “Si un accord bilatéral de sécurité n’est pas signé avec les États-Unis, alors il n’y aura plus d’options sur la table… Or les forces de sécurité afghanes n’ont pas la capacité de se maintenir sans le soutien des troupes étrangères dans la lutte contre les terroristes”.De cet accord avec Washington, toujours à la traîne, dépend en effet le maintien de quelque 10 000 hommes jusqu’en 2016, pour succèder à la mission de l’Otan, dont le mandat expire à la fin de l’année. Et les forces afghanes en ont toujours cruellement besoin.

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