25 ans après la chute du Mur, l'ombre de Karl Marx plane toujours

par euronews-fr

La philosophie de l’auteur du Capital était au cœur de la doctrine communiste et des anciennes autorités de l’ex-RDA. Karl Marx et ses idées semblent avoir disparu avec le souffle de liberté qui a emporté le Mur le 9 novembre 1989.Et pourtant, de sa statue à l’Université Humboldt à l’allée qui porte son nom, Karl Marx demeure dans une certaine réalité quotidienne.C’est un retour à l’“Ostalgie”, cette nostalgie de l’Est, de la RDA sur plusieurs kilomètres entre l’Alexanderplatz et le Frankfurter Tor dans ce qui était le symbole de l‘État communiste est-allemand.“Je suis de l’est, tout le monde connaît Marx ici”, lance cet homme.“En Asie, tous les systèmes socialistes ont changé leurs systèmes, ils n’y croient plus”, estime cet autre.“Rappelez-vous dans Le Capital, il a écrit cette vérité qui selon moi est encore valable aujourd’hui. Pour un bénéfice de 1000 %, vous pouvez aller jusqu‘à marcher sur le cadavre des gens, ça n’arrêtera pas certains. Et c’est ce que font les banques aujourd’hui”, déclare cette femme.La partie ouest de Berlin a également sa rue Karl Marx depuis l’après-guerre, depuis 1947 lorsque la division des deux Allemagne n‘était qu‘à ses prémices. Comment les gens de l’Ouest se souviennent-ils de Karl Marx ?“Anticapitaliste, les cheveux longs, les combats pour les travailleurs en levant le poing, oui le poing gauche”, résume ce jeune homme.“«Je ne l’ai pas lu évidemment ! Ses écrits étaient enseignés comme ceux d’un homme de l’Est donc je ne peux rien vous dire tout simplement”, constate cet homme.Aujourd’hui, la KMA, la Karl Marx Allée est une artère agréable que la ville de Berlin entend protéger des spéculateurs, ceux-là même que Marx dénonçait, en demandant son classement au Patrimoine mondial de l’Humanité de l’UNESCO.“Avec la chute du mur de l‘État qui prétendait avoir changé le monde en suivant les idées de Marx, ces dernières ont également disparu. Vingt-cinq ans après, les philosophes ne sont plus les seuls à se demander si le monde a besoin d’un autre changement”, estime notre envoyé spécial à Berlin, Olaf Bruns.

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