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USA 2024 : Trump vainqueur, les réactions de la classe politique française

© Marino Joe/UPI/ABACA - Après la victoire de Trump, Emmanuel Macron félicite le candidat démocrate.

Le candidat républicain Donald Trump remporte l'élection présidentielle américaine. Ce mercredi 6 novembre 2024, il a remercié ses électeurs de l’avoir “élu comme le 47e président des États-Unis”. En France, la classe politique se divise sur les résultats du scrutin.

Quelques secondes à peine après la fin du discours de Donald Trump à West Palm Beach (Floride, États-Unis) ce mercredi 6 novembre, le président de la République, Emmanuel Macron, a félicité le candidat démocrate dans un tweet : “Félicitations Président Donald Trump”.

Dans la suite de son message, le chef de l'Etat français se dit “prêt à travailler” avec le 47e président des Etats-Unis “Avec respect et ambition" et “Pour plus de paix et de prospérité.” La déclaration d'Emmanuel Macron est survenue alors que les résultats officiels de l'élection n'était pas encore connus, mais Donald Trump avait revendiqué sa victoire devant ses partisans, en Floride.

Une mise en garde sur l'Europe pour le gouvernement Barnier

La porte-parole du gouvernement, Maud Bregeon, a quant à elle pris la parole, mercredi matin, sur RTL. Elle défend le rôle de l’Europe à la suite des résultats et assure que "les États-Unis sont des alliés et le resteront”, mais que cette élection “doit nous interroger [...] sur la façon dont l'Europe se structure face aux grands enjeux mondiaux pour ne pas dépendre de grandes puissances tierces.” Avant d'appeler : "On doit prendre notre destin en main."

Le Premier ministre, Michel Barnier, a de son côté mis en garde les Européens après la victoire de Donald Trump :"La tentation ne (doit) pas être au chacun pour soi ni aux relations bilatérales, mais bien à une stratégie européenne coordonnée", a fait savoir le chef du gouvernement lors du conseil des ministres, selon les propos rapportés par la porte-parole du gouvernement lors d'un point presse à la mi-journée. "Les immenses défis qui affectent la stabilité du monde exigent une coopération étroite entre nos deux démocraties ainsi qu’une solidarité entre l’Union européenne et les États-Unis d’Amérique", a également déclaré Michel Barnier sur son compte Twitter.

“Gueule de bois”, “enfer” et “catastrophe” pour la gauche

À gauche, la victoire de Donald Trump est vécue comme une “catastrophe mondiale” et un “cauchemar pour la démocratie (et) les droits humains de l’Europe”, pour l’eurodéputé Raphaël Glucksmann qui s’exprime sur Twitter. La patronne des Verts, Marine Tondelier parle quant à elle d’un “enfer qui se profile” et souhaite “courage aux Américaines et aux Américains”. Du côté du Nouveau Front Populaire, le coordinateur du parti La France insoumise, Manuel Bompard, a également pris la parole sur le réseau social. Il évoque “des leçons à méditer pour éviter de nouvelles gueules de bois électorales” et invite la France à “en tirer des conclusions” dans la gestion de la politique internationale. Pour le président du Parti Socialiste, Olivier Faure, "le moment n’est pas aux larmes. Il est à la réaction. Il n’est pas aux leçons de morale mais à l’affirmation d’un projet pour la France et l’Union européenne."

À droite, on se félicite d’une victoire Trumpiste

Alors que les partis de gauche ont d’ores et déjà critiqué la victoire de Donald Trump aux élections, certains membres de la Droite Républicaine et de l’extrême-droite saluent, au contraire, les résultats du scrutin. Marion Maréchal célèbre une victoire “contre le wokisme, le socialisme, l’immigration massive et un système médiatique hostile” et appelle la France à faire de même : “Now, our turn to Make France and Europe great again !” (“maintenant c’est à notre tour de rendre la France et l’Europe meilleure qu’avant.”). La patronne du Rassemblement national, Marine Le Pen, a également réagi à cette victoire et adresse ses "vœux de succès à Donald Trump pour sa nouvelle présidence à la tête des États-Unis.

Un discours partagé par le député républicain des Alpes-Maritimes, Eric Ciotti, qui soutient l'idée d'”un chemin pour les droites en France comme en Europe. Jusqu’à la victoire.” Quant à Jordan Bardella, il appelle à un réveil de la France et de l'Europe à la suite de cette élection, qui doit "être l'occasion de repenser notre rapport à la puissance et à l'autonomie stratégique". Avant de conclure, "puisque Donald Trump nous invite à nous défendre par nous-mêmes, prenons-le au mot."

publié le 6 novembre à 13h25, Allan Doisneau, 6Medias

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