Une femme de ménage licenciée pour avoir mangé les restes d’un sandwich
© Pixabay - Une femme qui nettoie une vitre
Femme de ménage dans un cabinet d’avocat à Londres, Gabriela a terminé un sandwich déjà entamé qu’elle pensait bon pour la poubelle. Elle a été renvoyée et un syndicat de travailleurs migrants attaque la firme en justice, rapporte The Guardian.
Renvoyée pour un sandwich. On pourrait croire à une mauvaise blague, mais c’est bien ce qui est arrivé à Gabriela Rodriguez, femme de ménage d’origine équatorienne à Londres, lorsqu’elle a terminé un sandwich qu’elle croyait bon pour la poubelle, comme le rapporte lundi 19 février The Guardian.Cela faisait deux ans que Gabriela venait régulièrement nettoyer les bureaux du cabinet Devonshires, à Londres. Elle était employée par Total Clean, qui assure avoir reçu une plainte du cabinet d’avocat pour des restes de sandwich non restitué, comme l’explique le syndicat United Voices of the World (UVW) qui soutient les travailleurs migrants. De plus, le licenciement est survenu juste avant Noël 2023.
Le syndicat dénonce alors une discrimination raciale, affirmant que si Gabriela Rodrigez n’était pas latino-américaine avec un niveau d’anglais limité, on ne l’aurait pas renvoyé pour un reste de sandwich à moins de 2 euros (1,50£ soit 1,75 euro). Selon le syndicat, le motif de son licenciement semble démesuré comparé à l’acte : elle aurait pris "la propriété d’un client (…) sans autorisation ou excuse raisonnable", la propriété étant ici un morceau de sandwich au thon.
Une manifestation devant le cabinet d’avocat
Face à l’absurdité et l’injustice de la situation, les membres de l’UVW ont défilé devant les bureaux de Devonshires le 14 février dernier. Ils avaient avec eux une centaine de boites de thon et 300 sandwiches.
Une plainte aux prud’hommes a également été déposée "pour licenciement abusif et discrimination raciale directe à l’encontre de Total Clean et discrimination raciale directe et/ou indirecte à l’encontre de Devonshires Sollicitors", rapporte le Guardian. De leur côté, les deux entreprises visées se renvoient la balle de la responsabilité dans cette affaire.
publié le 24 février à 17h12, Philippine Rouviere Flamand