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Une bombe nucléaire sur Gaza : Benjamin Netanyahu recadre un ministre israélien

Durant une interview accordée à une station de radio, le ministre du Patrimoine israélien Amichai Eliyahu a évoqué l’idée d’utiliser la bombe atomique sur la bande de Gaza. Sur X (ex-Twitter), il s'est depuis justifié parlant plutôt d'une déclaration "métaphorique", rapporte Le Parisien.

Gaza sous une bombe nucléaire ? Il s’agirait d’une "option" dans la guerre qui oppose Israël au Hamas palestinien, selon Amichai Eliyahu, le ministre du Patrimoine israélien questionné sur une solution potentielle pour résoudre le conflit en cours. Des propos qui ont suscité un tollé, engendrant une réaction du bureau du Premier ministre. Dans un communiqué, l’équipe de Benjamin Netanyahu a ainsi fustigé des déclarations "déconnectées de la réalité", précisant qu’à Gaza, l’armée israélienne s’évertuait à épargner "les non-combattants", relate Le Parisien. "Jusqu’à nouvel ordre" le ministre de l’Héritage n’aura plus le droit de siéger durant des réunions du gouvernement, a par ailleurs assuré Benjamin Netanyahu.

Israël a besoin "d’une réponse puissante et disproportionnée au terrorisme", selon le ministre

Sur X (ex-Twitter), Amichai Eliyahu a expliqué que sa déclaration au sujet de l’arme atomique était "métaphorique", précisant néanmoins qu’Israël avait besoin "d’une réponse puissante et disproportionnée au terrorisme". Le pays n’a jamais clairement affirmé ou infirmé détenir l’arme atomique mais, d’après les chiffres de l’Institut international de recherche sur la paix de Stockholm (Sipri), il possèderait 90 ogives nucléaires. "Lorsque vous commencez une guerre pour parler ensuite de non-combattants et de l’autorisation de l’aide humanitaire, vous avez échoué", avait par ailleurs déclaré le ministre du Patrimoin israélien durant son interview à la radio. Il avait également plaidé en faveur du retour des colons israéliens dans la bande de Gaza, alors qu’ils en avaient été évacués à la suite d'une décision du gouvernement israélien d’Ariel Sharon, en 2005.

D’après le Hamas, 9 488 personnes, essentiellement des civils ont perdu la vie dans la bande de Gaza, alors qu’Israël dénombre 1 400 morts de son côté, essentiellement des civils tués le 7 octobre dernier, date de l’attaque du Hamas. Le mouvement, que les États-Unis, l’UE ou encore Israël qualifient de terroriste, a expliqué dans un communiqué que les propos d’Amichai Eliyahu illustraient "le terrorisme sans précédent que ce gouvernement exerce contre le peuple palestinien".

publié le 5 novembre à 15h45, Nathan Hallegot, 6Medias

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