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Un pilote canadien interdit à un handicapé moteur l'accès à son avion, à tort

© G.C. de Pixabay - L'homme et son amie ont enfin pu reprendre un vol lundi en fin de journée, avec les excuses de la compagnie.

Ken Harrower voulait prendre un vol de Calgary à Toronto, dimanche 21 janvier, avec la compagnie Porter Airlines. Le pilote du vol lui a interdit l'accès à l'avion, arguant que son fauteuil était dangereux en plein vol, selon le New York Post.

Coincé sur le tarmac à cause de son fauteuil roulant. Ken Harrower devait prendre un vol retour pour Toronto, dimanche 21 janvier. Selon le New York Post, le pilote de l'avion lui a refusé l'accès, craignant que les batteries du fauteuil ne soient dangereuses pendant le vol. "Il m’a demandé 'les batteries peuvent-elles être déconnectées ?' Je lui ai répondu non. Et puis… il a dit que j’étais une menace, puis il s’est éloigné et nous a laissés au sec", raconte l'homme.

Problème : Ken Harrower avait déjà pris un vol, avec cette même compagnie, deux semaines avant... Et venait d'en réserver un nouveau auprès du personnel de la compagnie aérienne. "Mon fauteuil motorisé, ce sont mes jambes, c’est ma façon de me déplacer. Je ne peux pas me tenir debout, je ne peux pas marcher, donc je dois l’avoir", rappelle-t-il.

Porter Airlines a fini par répondre par communiqué, et concéder que le pilote "s'était trompé". "Le capitaine qui a pris la décision de refuser l'embarquement l'a fait en se basant sur sa connaissance des réglementations de Transports Canada relatives aux batteries. Bien que dans certaines circonstances, les batteries doivent être complètement retirées des fauteuils roulants, cela n'était pas nécessaire dans cette situation", a ainsi expliqué la compagnie, relayée par le New York Post.

Trois jours coincés

Ken Harrower et son amie Erin Brandenburg sont restés coincés sans solution. Lundi 22 janvier, cette dernière confiait sur X : "Nous sommes coincés sur Calgary jusqu'à demain. Porter Airlines ne veut pas nous prendre d'hôtel, et maintenant nous n'avons plus qu'à espérer qu'ils nous laissent prendre le vol de demain". Le lendemain... Leur vol a été annulé.

Le calvaire s'est terminé quelques heures plus tard. Le président de la compagnie aérienne a appelé l'homme pour s'excuser. "Ils nous ont proposé de payer nos vols et hôtels, et offert une compensation à Ken. Merci Porter Airlines d'avoir remis les choses à leurs places, mais c'est quelque chose qui ne doit plus se passer. Nous avons pu décoller hier sans problème, et nous sommes en sécurité à la maison".

publié le 25 janvier à 17h30, Martin Pereira, 6Medias

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