Ukraine : face à Volodymyr Zelensky, Emmanuel Macron défend l’envoi d’instructeurs français
© Abd Rabbo-Blondet-Niviere/ABACA - Le président français Emmanuel Macron (à droite) et le chef d'État ukrainien Volodymyr Zelensky (à gauche), le 6 juin 2024, en Normandie.
Devant le président ukrainien, le chef de l’État a estimé que le déploiement de formateurs français s’avérait "beaucoup plus efficace et pratique (…) dans certaines conditions". Pour ce faire, il souhaite "finaliser une coalition" de pays volontaires.
Emmanuel Macron donne des gages à Volodymyr Zelensky. Au lendemain des commémorations du 80e anniversaire du Débarquement, marquées par la présence du président ukrainien, le chef de l’État a ouvert la voie, vendredi 6 juin, à l’envoi d’instructeurs français en Ukraine afin d’aider les troupes de Kiev face à la Russie. "C’est une demande légitime", a clamé le président de la République à l’issue d’un entretien avec son homologue ukrainien, à l’Élysée, rapporte BFMTV.
Depuis plusieurs mois, Emmanuel Macron plaide en faveur d’un renforcement de l’aide militaire à l’Ukraine, en proie aux assauts russes, notamment à Kharkiv, la deuxième ville de pays. Ce soutien pourrait se traduire par le déploiement de formateurs. Un concours "beaucoup plus efficace et pratique, sur certaines capacités dans certaines conditions", a expliqué le locataire de l’Élysée.
Un appel à la libération d’un ressortissant français en Russie
Pour ce faire, Paris appelle à l’union sur ce sujet. Vendredi, Emmanuel Macron a fait part du dessein de la France à "finaliser une coalition" de pays. Une position qu’il justifie par l’impératif "d’efficacité". Or, jusqu’à présent, les nations européennes peinent à afficher une position commune. Et la Russie a déjà fait savoir qu’elle n’exclurait pas de frapper ces instructeurs en cas de mise à exécution.
Au cours de la conférence de presse, Emmanuel Macron a évoqué une autre affaire liée à la Russie. Le 6 juin dernier, un ressortissant français a été arrêté à Moscou pour des soupçons d’espionnage. Une interpellation, suivie d’une détention provisoire, dénoncée par le chef de l’État qui a appelé à "sa libération la plus rapide". Par ailleurs, il a qualifié les accusations russes "d’éléments de propagande (qui) ne correspondant pas à la réalité".
publié le 7 juin à 22h00, Antoine Grotteria, 6Medias