"Si Tsahal dépose les armes, il n'y a plus d'État d'Israël" : le président du Crif en désaccord avec Emmanuel Macron
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Invité de la matinale de France Inter, lundi 7 octobre, un an jour pour jour après les attentats perpétrés par le Hamas, Yonathan Arfi a critiqué le chef de l'État, qui a appelé samedi à cesser les livraisons d'armes à Israël.
Un triste anniversaire pour la communauté juive. Un an après les attentats perpétrés en Israël par le Hamas le 7 octobre 2023, Yonathan Arfi, le président du Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif) était invité de la matinale de France Inter, lundi 7 octobre. "Si les ennemis d'Israël déposent les armes, aujourd'hui, il y aura la paix. Si en revanche Israël dépose les armes, il n'y a plus d'État d'Israël", a-t-il affirmé, montrant son désaccord avec Emmanuel Macron, qui a appelé samedi 5 octobre à cesser les livraisons d'armes à Israël.
"La réalité pour les Juifs du monde entier a été une confrontation à une vague d'antisémitisme que nous n'avions pas vue depuis la Shoah", assure Yonathan Arfi, en référence aux attentats perpétrés par le Hamas le 7 octobre 2023. Le président du Crif a déclaré ressentir un "immense sentiment de vulnérabilité, comme s'il y avait eu une régression dans l'histoire, comme si le peuple juif était projeté dans des temps où de nouveau il était persécuté et potentiellement exterminé".
"Le 7 octobre a eu une fonction d'appel à la haine"
Alors que les actes antisémites ont considérablement augmenté ces derniers mois dans l'Hexagone, Yonathan Arfi estime que cette tendance est une conséquence directe aux attentats du 7 octobre. "Le 7 octobre a eu une fonction d'appel à la haine qui a été entendu par des antisémites du monde entier", regrette-t-il. "Un acte antisémite initial provoque par effet d'entraînement de nouveaux actes dans les jours et les semaines qui suivent en France comme ailleurs", ajoute le président du Crif.
publié le 7 octobre à 11h01, Quentin Marchal, 6Medias