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Russie : Vladimir Poutine brandit la menace nucléaire en cas d'attaque massive sur son pays

© Valeriy Sharifulin/Pool/Sputnik/ABACA

Mercredi 25 septembre, le président russe a indiqué que son pays envisagerait le recours à l'arme nucléaire en cas d'"attaque conjointe" contre son pays, faisant référence aux nations soutenant l'Ukraine.

"Il est proposé de considérer l'agression de la Russie par un pays non-nucléaire, mais avec la participation ou le soutien d'un pays nucléaire, comme une attaque conjointe contre la Fédération de Russie", a déclaré Vladimir Poutine lors d'une réunion télévisée avec son équipe de conseillers, rapporte Le Figaro. Sans la nommer, il cite ici l'Ukraine, et ses alliés occidentaux susceptibles de lui apporter un important soutien logistique. Vladimir Poutine, souligne le journal, envisage donc une révision des règles d'utilisation de l'arme nucléaire. Il étudie cette éventualité en cas de "lancement massif" de "missiles de croisière, drones, avions hypersoniques et autres appareils d'aviation" contre son pays - se disant donc, à demi mot, prêt à recourir à la riposte nucléaire même en cas d'attaque avec des armes conventionnelles.

30 blessés dans une attaque russe à Kharkiv mardi

Les propos du chef de l'État russe semblent avoir été prononcés en réaction aux déclarations de Kiev, qui tente de convaincre les Occidentaux d'autoriser l'utilisation des missiles à longue portée dans son conflit contre Moscou. Parallèlement, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a exhorté mardi le Conseil de sécurité de l'ONU à forcer la Russie à s'engager sur la voie de la paix. Dans le même temps, le président ukrainien a dénoncé la position de l'Iran et de la Corée du Nord, qu'il qualifie de "complices" de la guerre dans son pays.

Mardi dernier, au moins trois personnes ont été tuées et plus de 30 autres blessées dans une attaque russe sur un quartier résidentiel de Kharkiv. Plus loin dans le sud, la ville de Zaporijjia, a été la cible de frappes aériennes massives lundi soir, avec pour bilan un mort et six blessés.

Le 25 septembre depuis la tribune des Nations Unies à New York, le président français Emmanuel Macron a réaffirmé le soutien de son pays à l'Ukraine, estimant que "la Russie mène une guerre de conquête territoriale, elle est coupable de graves manquements au droit, à l'éthique, à l'honneur".

publié le 25 septembre à 21h37, Sabrina Guintini, 6medias

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