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Présidentielle américaine : que retenir du débat entre les colistiers de Kamala Harris et Donald Trump ?

© Capture d'écran - J. D. Vance et Tim Walz sur CBS News.

Les représentants des deux principaux candidats en course pour la Maison Blanche se sont affrontés au cours d'un débat cordial, diffusé sur CBS News. Ils ont pu débattre sur des questions sociales comme le droit à l'avortement, l'immigration, mais également de politique internationale.

Plus courtois que le débat houleux entre Kamala Harris et Donald Trump, le débat entre les deux colistiers des deux candidats à la Maison-Blanche a permis à des millions d'Étatsuniens d'entendre les propositions des deux camps majeurs briguant la présidence du pays à la bannière étoilée. Mais alors, que faut-il retenir de ce débat diffusé sur la chaîne CBS News ?

S'il fut certainement le débat le plus poli des dix dernières années, la discussion entre James David Vance, représentant de Donald Trump, et Tim Walz, représentant de Kamala Harris, a également permis de clarifier les lignes entre le candidat républicain et la candidate démocrate. Actualité oblige, ce sont les attaques de l'Iran contre Israël qui ont ouvert le débat.

Avortement, immigration et politique économique

Sur ce sujet, les positions n'étaient pour le moins pas irréconciliables. Les deux ayant fait valoir le droit d'Israël "de se défendre". C'est au sujet du droit à l'avortement que les discussions se sont polarisées. Pour J. D. Vance, qui a maintenu la position de Donald Trump, il faut "laisser les électeurs choisir" en fonction de l'État, "c'est ce qui fait le plus sens dans un pays parfois très divisé", a-t-il lancé, se définissant comme étant "pro-famille dans le sens le plus complet du terme". Tim Walz souhaite, lui, revenir sur la décision de la Cour suprême étatsunienne qui a permis l'annulation de l'arrêt Roe v. Wade permettant à chaque État de rendre l'avortement illégal.

Au sujet de la politique migratoire, sujet favori des républicains, chacun a maintenu sa position. Tim Walz a notamment accusé son rival de "déshumaniser les migrants". Vance était en effet l'un des premiers à répandre la théorie mensongère et xénophobe des migrants haïtiens se nourrissant des chiens et des chats des riverains. Pour Walz, "quand cela (la question migratoire) devient un argument de campagne, on calomnie et on déshumanise d'autres êtres humains."

De son côté, J. D. Vance a attaqué la candidate Harris sur son bilan actuel en tant que vice-présidente, notamment au sujet des affaires économiques. "Si Kamala Harris a de si bonnes idées pour résoudre les problèmes de la classe moyenne, elle devrait les mettre en œuvre dès maintenant, non pas en demandant une promotion", a-t-il indiqué.

publié le 2 octobre à 08h14, Gabriel Gadré, 6Médias

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