Présidentielle américaine : Donald Trump fait preuve d’handiphobie et insulte Kamala Harris
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L’ancien président américain continue ses outrages à son adversaire dans la course à la Maison Blanche. Il l’a qualifiée de "mentalement déficiente", provoquant la colère des associations de protection des personnes porteuses d’un handicap.
Donald Trump reste fidèle à lui-même et à la stratégie qui l’avait conduit à la Maison Blanche en 2017 : un savant mélange de fake news, d’insultes envers son adversaire ainsi qu’envers les minorités. Face à Kamala Harris, l’ancien président s’en donne à cœur joie, critiquant son genre, ses origines, et maintenant ses capacités intellectuelles. Alors qu’il était dans le Wisconsin (États-Unis) pour sa campagne samedi 28 septembre, Donald Trump a tenu un long discours insultant envers l’actuelle vice-présidente, ainsi que Joe Biden, rapporte le Figaro.
"Kamala est mentalement déficiente. Si un républicain avait fait ce qu'elle a fait, il aurait été mis en accusation et démis de ses fonctions, à juste titre", a-t-il affirmé, ajoutant que "Joe Biden est devenu déficient mental et Kamala (Harris) est née comme ça. Elle est née comme ça. Et si vous y réfléchissez bien, seule une personne mentalement handicapée aurait pu permettre à notre pays d'en arriver là". Ces accusations, non seulement fausses et répétées en déformant le prénom de son adversaire, peuvent être qualifiées d’handiphobie et ont provoqué la colère des associations de protection des personnes porteuses d’un handicap.
Des attaques répétées contre les personnes handicapées
Maria Town, la présidente de l’Association américaine des personnes handicapées, a expliqué au Washington Post que ces déclarations "en disent beaucoup plus sur lui et ses préjugés inexacts et haineux à l’égard des personnes handicapées que sur la vice-présidente Harris ou sur toute autre personne handicapée". Il faut dire que les personnes porteuses d’un handicap sont une des cibles préférées du milliardaire. Il s’était moqué du bégaiement de Joe Biden, d’un journaliste porteur d’un handicap physique, et aussi du sénateur John McCain. Celui-ci, décédé en 2018, était porteur d’un handicap physique depuis la guerre du Vietnam où il avait été fait prisonnier. Donald Trump a jugé bon, en début d’année, d’assurer que "pour une raison ou une autre, il n’a pas pu lever le bras ce jour-là", alors que le sénateur n’avait pas voté la tentative républicaine d’abroger et de remplacer l’Affordable Care Act, qui permet aux Américains les plus pauvres d’avoir accès à une assurance santé. L’ancien président avait associé ces moqueries avec des gestes tout aussi déplacés.
publié le 29 septembre à 14h30, Philippine Rouviere Flamand, 6Medias