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Présidentielle américaine : Donald Trump accuse Kamala Harris d’être "devenue noire" pour des raisons électoralistes

© Behar Anthony/SPUS/ABACA - Donald Trump en meeting.

Lors d’un échange avec des journalistes afro-américaines, mercredi 31 juillet, Donald Trump a attaqué sa nouvelle rivale, Kamala Harris. Le candidat républicain a affirmé que la femme politique était "devenue noire" par calcul électoral.

Depuis que Joe Biden s’est retiré de la course à l’élection présidentielle aux États-Unis, Donald Trump a été contraint de changer son fusil d’épaule. L’homme d’affaires de 78 ans, qui avait pour habitude d’attaquer son concurrent sur son âge et sa supposée incapacité à gouverner, critique désormais sa nouvelle rivale, Kamala Harris, sur son ethnie. Lors d’une interview accordée à des journalistes afro-américaines, relayée par CNN mercredi 31 juillet, le compagnon de Melania Trump a affirmé que la vice-présidente des États-Unis était "devenue noire" par simple calcul électoral. "Je la connais indirectement depuis longtemps. Elle a toujours mis en avant uniquement son héritage indien. Elle était indienne à fond et, tout à coup, elle a changé et elle est devenue une personne noire", a-t-il déclaré.

Kamala Harris est née de l’union entre Donald J. Harris, un économiste jamaïcain naturalisé américain, et Shyamala Gopalan, une biologiste et médecin indienne. En prenant le relais de Joe Biden, elle est ainsi devenue la première femme noire et originaire d'Asie du Sud à se lancer dans la course à la Maison-Blanche. Dans un message publié sur son compte X (anciennement Twitter), la quinquagénaire a d’ailleurs réagi aux propos de Donald Trump, expliquant qu’il utilisait "toujours le même numéro usé". "C’est toujours la même chose. Permettez-moi de le dire : le peuple américain mérite mieux que les divisions et le manque de respect de Donald Trump", a-t-elle écrit.

Kamala Harris en meeting : elle répond à Donald Trump

Agacée par la pique de son concurrent, Kamala Harris a également pris le temps d’y répondre lors de son meeting à Houston, mercredi 31 juillet. "Nous méritons un dirigeant qui comprenne que nos différences ne nous divisent pas, elles sont une source essentielle de notre force", a-t-elle assuré, avant de poursuivre : "Le peuple américain mérite un dirigeant qui dit la vérité, un dirigeant qui ne réagit pas avec hostilité et colère lorsqu'il est confronté aux faits." De son côté, la porte-parole de la Maison-Blanche, Karine Jean-Pierre, a également condamné les propos de Donald Trump. "Personne n'a le droit de dire à quelqu'un comment il s'identifie", a-t-elle indiqué, précisant que Kamala Harris était "vice-présidente et qu’il fallait la respecter".

publié le 1 août à 09h45, Tanguy Jaillant, 6Medias

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