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Prague : après une confusion entre deux patientes à l’hôpital, une femme enceinte de quatre mois perd son bébé

© Moritz Thibaud/ABACA/Photo d'illustration

Lundi 25 mars, à l'hôpital universitaire Bulovka de Prague, deux patientes ont été confondues par le personnel hospitalier. Une patiente enceinte, qui ne parle ni ne comprend bien le tchèque, a ainsi subi un curetage alors qu’elle venait pour une visite médicale de routine. Elle a ensuite fait une fausse-couche.

L’affaire ébranle le milieu médical et la société tchèque, raconte CNN Prima News, en ce début avril. Lundi 25 mars, deux patientes "d’origine asiatique" se sont rendues à l'hôpital universitaire Bulovka de Prague. Une patiente avait un rendez-vous pour un curetage – une intervention pour vider le contenu de l'utérus soit après une fausse-couche, soit après un accouchement - alors que l’autre patiente, enceinte de quatre mois, se rendait à l’hôpital pour une visite de routine.

Les deux patientes ont été confondues alors qu’elles se trouvaient dans la salle d’attente de l’hôpital. L’une s’est rendue au contrôle médical tandis que la deuxième, enceinte, qui ne parle ni ne comprend bien le tchèque, continuait de patienter dans la salle. Elle aurait "hoché la tête en signe d’accord" quand l’infirmière a prononcé le nom de la patiente qui devait avoir un curetage, a indiqué lundi 1er avril, une source anonyme à CNN Prima News. La patiente enceinte a ensuite signé le consentement à l’opération de curetage, sans en comprendre le sens. Après l’opération, elle a fait une fausse-couche.

Le personnel hospitalier concerné ne travaille plus pour le moment

Eva Stolejda Libigerová, la porte-parole de l’hôpital a expliqué à la chaîne qu’une enquête a été ouverte pour déterminer si l’erreur a été commise par le personnel. En attendant les résultats, le personnel mis en cause a été mis à pied. Selon Dagmar Raupachová, l’avocate de la victime, le personnel aurait dû réaliser que la patiente signait la décharge avant l’opération de curetage sans en comprendre un mot. "Ils auraient dû choisir une procédure différente, soit par une explication du médecin qui s’assure que le patient a compris, soit appeler un interprète ", a ajouté l’avocate. La porte-parole de l’hôpital a également indiqué que l’établissement fera tout son possible pour "indemniser" la patiente ayant perdu son bébé. Mais Kamal Farhan, membre du ministère de la Santé, a déclaré que "personne ne peut remplacer la perte subie par la mère par des moyens financiers".

publié le 3 avril à 19h04, Capucine Trollion, 6Medias

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