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Pluies torrentielles en Espagne : qu’est-ce que la “goutte froide”, ce phénomène météo responsable des inondations

© Europa Press/ABACA - Le phénomène météo qui a touchée l'Espagne porte un nom, la "goutte froide".

Les intempéries exceptionnelles qui ont touché le sud-est de l’Espagne ce mercredi 30 octobre ont été provoquées par la “goutte froide”. Un phénomène météorologique d’une intensité rare.

Au lendemain des pluies torrentielles qui ont frappé la région de Valence, dans le sud-est de l’Espagne, l’heure est au bilan et à la compréhension. Selon Le Figaro, le phénomène météorologique qui s’est abattu sur une partie du pays est appelé “goutte froide” (ou “gota fría” en espagnol).

Il s’agit en fait d’une dépression composée d’une masse d’air froid, qui s’isole dans une région au sud de la Méditerranée (dans ce cas précis au nord du Maroc) et qui va ensuite rester bloquée en altitude. Selon un climatologue interrogé par le journal : “cette masse génère une instabilité, et induit un mouvement d’air autour d’elle”. Puis, les masses d’air chaud et humide se mélangent, montent en altitude et se refroidissent. C’est “ce refroidissement (qui) fait condenser l’eau, qui retombe sous forme de pluie”.

Des orages en “V”

La “goutte froide” est donc un phénomène assez courant et qui utilise le mécanisme habituel des orages. Mais ce qui interpelle dans le cas des intempéries du mercredi 30 octobre, c’est l’extrême violence des orages. Le spécialiste précise que les orages “sont parfois stationnaires (et) restent au même endroit pendant plusieurs heures, avec une intensité de pluies élevée”. C’est ce qui est arrivé pour l’Espagne ce mercredi. On parle alors d’orage en "V" en raison de la forme que prend la dépression sur les images satellite.

Mardi soir, veille des intempéries meurtrières, l’agence météo espagnole avait placé la région de Valence en vigilance rouge et une partie de l’Andalousie en vigilance orange. Selon le climatologue, les moyens technologiques permettent de “prédire un épisode de fortes précipitations”, mais il est encore trop difficile aujourd’hui de connaître à l’avance l’intensité des intempéries et leur localisation exacte.

publié le 31 octobre à 09h58, Allan Doisneau, 6Medias

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