Permis de conduire : le Parlement européen rejette la proposition d’une visite médicale obligatoire
© Pexels - Le Parlement européen n'a pas voté la proposition écologiste d'imposer une visite médicale obligatoire pour conserver son permis de conduire.
La mesure portée par l’élue écologiste Karima Delli a été écartée par la majorité du Parlement de Strasbourg, mercredi 28 février. Plusieurs pays membres de l’Union européenne imposent déjà une visite de contrôle aux détenteurs du permis de conduire.
Pas de consensus. Ce mardi 28 février, les eurodéputés se sont majoritairement exprimés contre une visite médicale obligatoire dans le cadre du renouvellement du permis de conduire, a rapporté BFMTV. Portée par la députée européenne écologiste Karima Delli, cette règle imposait de se soumettre à un examen médical tous les quinze ans pour conserver le droit de circuler au volant d’un véhicule.
Mais la disposition a divisé. Au total, 323 parlementaires ont voté contre, alors que 270 ont exprimé leur soutien à cette mesure qui vise une réduction de 50 % du nombre de décès sur les routes européennes à l’horizon 2030. Après le vote, l’équipe de Karima Dalli a fait part de sa déception auprès de BFMTV. "C’est le statu quo. Ce sont aux États membres de décider si oui ou non ils veulent une visite médicale".
Une mesure soutenue par la majorité des Français
Plusieurs États appliquent ce type de dispositifs, comme en Grèce, en Italie ou au Portugal. Dans ces pays, les médecins établissent une grille d’évaluation pour mesurer les aptitudes des conducteurs en matière de vue, d’ouïe et de réflexes. Une batterie de tests qui restent encore à harmoniser au niveau européen.
Car quelques nations, dont les deux premières puissances économiques de l’UE, l’Allemagne et la France, restent encore réticentes à changer les règles Pourtant, une majorité de citoyens seraient favorables à un contrôle de santé. Dans un sondage de l’institut Ifop pour Le Parisien, 59 % déclaraient y être favorables. Les associations de sécurité routière plaident également pour un renforcement des contrôles. En revanche, l’organisation 40 millions d’automobilistes reste ferme opposée.
publié le 28 février à 16h20, Antoine Grotteria, 6Medias