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OTAN : Donald Trump menace d’un retrait des États-Unis si les Alliés ne paient pas plus

© PA Photos/ABACA

Donald Trump a menacé, une fois encore, de quitter l’Organisation du traité de l’Atlantique nord (Otan) si jamais les Alliés ne payaient pas plus. Le président élu américain souhaite un partage plus équitable des dépenses liées à la défense au sein de l’alliance militaire.

Donald Trump et l’Otan, le feuilleton se poursuit… Le prochain président des Etats-Unis a annoncé dans une interview accordée à NBC News qu’il prévoit de quitter l’Organisation du traité de l’Atlantique nord (Otan) si les Alliés s’alignaient de manière plus juste sur les financements liées à la défense.

Lors d’un meeting dans l’État de Caroline du Sud, Donald Trump avait précédemment dit que, en cas de réélection, il ne garantirait plus la protection de l’Otan face à la Russie. Avec cette dernière menace, l’hostilité de Trump envers l’Otan n’est désormais plus un secret.

Une menace "tout à fait" claire

"S’ils paient leurs factures et qu’ils nous traitent de manière juste, la réponse est Tout à fait, je resterai dans l’Otan", a déclaré le futur président américain dans une interview à NBC News, avant de répondre : "tout à fait" à la question de savoir s’il envisageait de quitter l’Alliance atlantique dans le cas contraire. Le traité de l’Otan prévoit une réplique des membres si l’un d’entre eux est attaqué. Si les USA partent de ce traité, ils n'aideraient ainsi pas le pays à se défendre militairement.

Existe-t-il un espoir de relativiser malgré cette annonce ? "Les présidents américains ont toujours demandé que les alliés contribuent plus au budget de l’Otan", expliquait en mars Maud Quessard, directrice de recherches à l’Irsem et spécialiste de la politique étrangère américaine et des relations transatlantiques. "En décembre dernier, le Congrès a approuvé un projet de loi interdisant au président de se retirer unilatéralement de l’alliance – sans l’approbation du Congrès", relevait-elle également. Le Parti républicain ayant toutefois remporté le Congrès, à l’issue des élections de novembre, sa menace est bien réelle.

publié le 8 décembre à 16h44, Teddy Perez, 6Medias

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