Monde

Nicolas Schmit, commissaire européen à l’emploi, favorable à la semaine de quatre jours

Dans un entretien, le Luxembourgeois a affirmé que le passage à la semaine de quatre jours permettrait de lutter contre la pénurie de main-d’œuvre dans certains secteurs.

Une idée qui commence à faire du chemin. Au centre de certains débats depuis des mois, la semaine de travail de quatre jours fait déjà des adeptes. Mais alors que le camp des "pour" et celui des "contre" s’opposent, Nicolas Schmit, commissaire européen à l’emploi et aux droits sociaux, s’est exprimé en faveur de ce changement, indique Le Monde, dimanche 28 mai. Dans un entretien accordé à l’agence de presse portugaise Lusa, le luxembourgeois de 69 ans a expliqué que la diminution du temps de travail hebdomadaire pourrait être bénéfique.

Il estime principalement qu’il serait nécessaire de l’instaurer dans les branches qui ont le plus de mal à recruter. "De nombreux secteurs cherchent désespérément des employés et ne peuvent pas les trouver parce que les gens ne veulent pas y travailler ou n’ont pas les bonnes compétences. Ils doivent devenir plus attractifs", explique-t-il, rapporte Le Monde. Une nécessité selon lui, car "les nouvelles générations ont une certaine vision de l’équilibre entre le travail et la vie personnelle".

"Un gage d'attractivité"

Pour l’heure, la semaine de quatre jours est testée par quelques entreprises et administrations en France, comme l’Ursaff et la Caisse nationale d'assurance vieillesse, indique Le Monde. Au Portugal, un projet-pilote va prochainement être lancé, et 46 entreprises pourraient en faire partie. Il s’agit de sociétés de conseil, d’activités scientifiques et techniques, de l’information et de la communication, souligne le quotidien. En Allemagne, IG Metall, le syndicat le plus important du pays, souhaite que ce modèle soit généralisé dans le secteur de la métallurgie.

"Je crois que beaucoup de Français aspirent aujourd'hui à travailler différemment. […] Pour les employeurs, cela pourrait aussi être un gage d'attractivité et de plus grande productivité ", indiquait quant à lui Gabriel Attal, en début d’année, dans L’Opinion.

publié le 29 mai à 22h50, Orange avec 6Medias

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