Namibie: résultats partiels attendus à l'issue du dernier jour de vote samedi
© SIMON MAINA, AFP - Une femme vote dans un bureau de vote à Windhoek, en Namibie, le 30 novembre 2024
Les résultats partiels des élections en Namibie sont attendus samedi, dernier jour d'un scrutin indécis pour le parti historique au pouvoir qui a été prolongé dans quelques bureaux en raison de défaillances ayant privé de nombreux électeurs de déposer leur bulletin mercredi.
"Les résultats provisoires des circonscriptions vérifiées seront disponibles dans la foulée de la clôture de la prolongation du scrutin (prévue à 21H00 locales, 19H00 GMT)", a annoncé samedi le chef des opérations de la commission électorale Petrus Shaama.
Auparavant, le principal opposant Panduleni Itula, qui espère concurrencer la Swapo au pouvoir depuis l'indépendance en 1990, doit s'exprimer lors d'un point presse à 18H30 après des jours de critiques des oppositions sur la conduite des élections.
Dans le seul bureau de vote de la capitale Windhoek où le scrutin pour élire le président et le Parlement a été étendu, environ 2.500 personnes avaient voté vendredi, selon le responsable du bureau qui s'attend à un nombre supérieur pour la seule journée de samedi, au vu de l'affluence tout au long de la journée.
Le chômage massif des jeunes, qui représentent une large part de l'électorat - 42% des quelque 1,5 million d'inscrits ont moins de 35 ans - dans ce pays d'Afrique australe riche en minerais, a élimé le soutien à la Swapo.
Samedi, la file aux visages juvéniles progresse vite. Ce qui ne fait pas les affaires de Ndelitodo Ndeupandula, 27 ans: la jeune femme, qui travaille la semaine à l'Université de Namibie, s'est improvisée vendeuse de boissons après les scènes de mercredi.
Certains Namibiens ont attendu jusqu'à douze heures en plein soleil pour pouvoir voter. Elle-même a patienté six heures durant à Katutura, principal township de la ville.
Samedi matin, Sielfriedt Gowaseb a pu voter en moins d'une demi-heure. "Il aurait fallu plus de bureaux", estime cependant ce juriste de 27 ans. "La plupart des Namibiens ne vivent pas en centre-ville".
"Si certains ne peuvent pas accomplir leur devoir à cause du transport, c'est assez injuste", poursuit-il.
Naita Hishoono, directrice exécutive de l'ONG Institut namibien pour la démocratie, estime aussi qu'il "aurait été judicieux d'ouvrir plus de 36 bureaux de vote. Chaque circonscription devrait en compter au moins un".
Les missions d'observation internationales ayant quitté la Namibie, elle est l'une des rares à surveiller la fin de ce scrutin très disputé.
La candidate de la Swapo, Netumbo Nandi-Ndaitah, en position de devenir la première femme présidente du pays, pourrait être contrainte à un second tour inédit.
publié le 30 novembre à 16h08, AFP