Monde

Montée des actes antisémites en France : "Je suis extrêmement préoccupé" déclare Isaac Herzog, le président d'Israël

Depuis le début du conflit entre Israël et le Hamas le 7 octobre, 588 faits antisémites ont été signalés en France et 336 individus ont été interpellés selon les chiffres du ministère de l’Intérieur. Une situation très préoccupante pour le président d’Israël.

Depuis le début du conflit en Israël le 7 octobre dernier, les actes antisémites ont augmenté en France. En 2022, le ministère de l’Intérieur en a recensé 436. Depuis ce 7 octobre 2023, il y en a eu 588 et 336 individus suspectés de ces actes ont été interpellés en moins de trois semaines. "Je suis extrêmement préoccupé et ce n’est pas qu’en France c’est dans le monde entier", a réagi Isaac Herzog, le président d'Israël sur BFMTV.

"La tragédie c’est que les premiers qui souffrent de ces phénomènes ce sont les juifs, mais ce ne sont jamais les derniers et c’est ça le problème. Ce n’est pas une question des juifs qui doivent s’inquiéter, c’est une question qui doit inquiéter toutes les démocraties du monde entier", poursuit Isaac Herzog qui a rencontré Emmanuel Macron en Israël, ce 24 octobre. "Nous sommes bien conscients de lutter contre l’antisémitisme dans le monde entier et d’être encore une fois du côté du Bien et de vraiment porter la parole de la paix, d’essayer d’ouvrir le dialogue", a-t-il aussi déclaré en racontant que des membres de sa famille vivaient à Paris et ont péri dans les camps pendant la Shoah.

Isaac Herzog croit au dialogue "avec nos voisins et même avec l’Islam"

Si Emmanuel Macron a parlé ce 25 octobre avant de quitter Le Caire en avion du "droit légitime du peuple palestinien à disposer d’un territoire et d’un État", Isaac Herzog a expliqué : "Quand vous [il s’adresse à Yves Calvi sur BFMTV, NDLR] parlez d’une solution à deux États, pouvez-vous garantir notre sécurité ? Pouvez-vous garantir que la nation voisine ne va pas répéter les mêmes atrocités ?" Le président d’Israël a ensuite déclaré qu’il "croit au dialogue avec les voisins, avec nos voisins et même avec l’Islam mais je ne pense pas que les exemples de terrorisme absolu qu’on a vus représentent la théologie de l’Islam".

"Il faut pouvoir être libre de toute terreur alors comment se mettre d’accord sur un processus de paix si celui qui veut vivre en paix aura toujours peur de son voisin ? C’est ça la question qu’il faut se poser", conclut-il. Auparavant, Isaac Herzog avait aussi affirmé : "Nous ne pouvons pas avancer et dire : 'Maintenant, nous allons vers un processus de paix.' Nous ne voulions pas entrer en guerre. Nous sommes juste en train de protéger et défendre notre peuple."

publié le 25 octobre à 22h30, Capucine Trollion, 6Medias

Liens commerciaux