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Melania Trump prend position pour l’avortement et contredit son mari

© DPA/ABACA - Melania et Donald Trump lors de la Convention nationale des Républicains dans le Wisconsin, le 18 juillet 2024.

Dans ses mémoires, Melania Trump défend ardemment le droit à l’avortement, a révélé mercredi 2 octobre le quotidien britannique The Guardian. Une position qui va à l’encontre de celle de son mari, candidat à l’élection présidentielle de novembre.

"Pourquoi quelqu’un d’autre que la femme elle-même aurait le pouvoir de déterminer ce qu’elle fait de son corps ?" C’est par cette question n’appelant pas de réponse que Melania Trump a dévoilé sa position pro-avortement dans ses mémoires, révèle Le Figaro à partir des informations obtenues par The Guardian le 2 octobre. Dans son livre à paraître mardi 8 octobre, et dont le quotidien britannique s’est procuré une copie, la femme de Donald Trump affiche donc des positions à l’opposé de celle de son mari, candidat pour la troisième fois à l’élection présidentielle américaine, qui se déroulera le 5 novembre prochain.

L’avortement, une question de "liberté individuelle"

Selon l’ex-top model, la décision d’avorter ou non d’une femme est une question de "liberté individuelle", valeur qu’elle place tout en haut de la pyramide à plusieurs reprises. Elle va même plus loin, en affirmant que les femmes doivent être "libres de toute intervention ou pression de la part du gouvernement" et que "restreindre le droit d’une femme à choisir d’interrompre une grossesse non désirée est identique au fait de lui interdire de contrôler son propre corps", affirmant qu’elle a "eu cette conviction pendant toute vie d’adulte".

Cette forte prise de position à un mois du scrutin américain n’est pas sans surprendre, étant donné les positions ouvertement anti-avortement de son mari et du camp républicain. Durant son mandat (2016-2020), le désormais ex-président a nommé trois juges conservateurs à la Cour suprême. Une décision qui, s’est-il vanté, a mené la plus haute juridiction américaine à annuler la garantie fédérale du droit à l’avortement en juin 2022, en cassant l’arrêt Roe v. Wade de 1973 et par là-même un demi-siècle de jurisprudence. Depuis, il appartient aux États de légiférer sur la question, ce qui a conduit un certain nombre d’entre eux à restreindre l’accès à l’avortement, voire à l’interdire purement et simplement.

Une profonde divergence d’opinions

Le débat sur les droits reproductifs est au cœur de la campagne présidentielle opposant la Démocrate et Vice-présidente de Joe Biden Kamala Harris au Républicain Donald Trump. Bien que ce dernier ait tenté d’adoucir sa position depuis le début de la campagne, s’attirant par-là les foudres des conservateurs de son parti, sa position sur la question reste claire. Le mois dernier, lors d’un débat contre Kamala Harris, il a ainsi faussement affirmé que pour celle-ci, "avorter au bout de neuf mois ne posait aucun problème". Une accusation qui ne fait que rendre plus profond le gouffre qui semble exister entre ses positions et celles de sa femme.

publié le 3 octobre à 16h30, Caroline Chambon, 6Medias.

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