Monde

Mauvaise nouvelle pour les femmes : leurs droits reculent, l’alerte est sonnée

La Fondation Jean-Jaurès et l’association féministe Equipop font un constat effrayant sur l’état des droits des femmes dans le monde, dans un rapport publié lundi 13 février. Elles appellent l’État français à agir pour leur protection.

“Partout dans le monde, les droits des femmes reculent”. Tel est le constat d’un rapport de la Fondation Jean-Jaurès et l’association féministe Equipop publié ce lundi 13 février. Le document a pour but de “[d’]alerter les pouvoirs publics sur les atteintes aux droits des femmes, et plus largement aux droits humains, et soumettre des recommandations en faveur d’une politique étrangère féministe de la France.” Le rapport demande ainsi à l’État de combattre le “backlash”, un concept de Susan Faludi, autrice féministe américaine. Cette expression signifie que dès qu’un pas en avant est fait, deux pas en arrière s’ensuivent.

Le rapport s'appuie sur l'étude des droits des femmes dans 12 pays. Aux États-Unis, la nomination par Donald Trump de trois juges anti-avortement à la Cour suprême a permis l'annulation par cette juridiction suprême de l'arrêt Roe v. Wade, qui garantissait un droit à l’avortement, permettant ainsi à chaque État de décider de l’interdire ou non. “Le Missouri a été le premier à l’interdire officiellement, suivi par 11 autres États qui avaient déjà mis en place des trigger laws, lois inconstitutionnelles interdisant l’avortement qui seraient automatiquement mises en œuvre dès lors que la loi fédérale serait modifiée”, rappelle le rapport.

Trois recommandations données à la France

Mais aucune région n’est épargnée comme le montre l’interdiction d’étudier ou d’occuper des emplois pour les femmes en Afghanistan ou encore les restrictions d’accès à la contraception en Pologne.

En ce qui concerne la France, le rapport de la Fondation Jean Jaurès souhaite que Paris accroisse “le financement des associations et mouvements féministes”, défende et protège les activistes et réseaux féministes et fasse “des luttes féministes un sujet de diplomatie prioritaire au sein des institutions françaises, européennes et dans le monde”.

publié le 13 février à 13h48, Orange avec 6Medias

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