Maroc : deux personnes en jet-ski, dont un Français, tuées par des garde-côtes algériens
© Pixabay - image d'illustration - Deux personnes, dont un Français, ont été tuées par des garde-côtes algériens au large du Maroc.
Un Français et un Marocain sont décédés au large de Saïdia, au Maroc. Les deux hommes faisaient du jet-ski, comme le rapporte BFMTV. Un autre Français a été interpellé. Le parquet marocain a ouvert une enquête.
Les questions sont nombreuses. Un Français et un Marocain sont morts dans un accident de jet-ski, rapporte BFMTV dans un article publié ce vendredi 1er septembre. Les deux hommes naviguaient au large de Saïdia, sur la côte nord du Maroc. Le parquet marocain a ouvert une enquête sur les "circonstances" du drame.
La mort des deux hommes avait été révélée par le site d’information marocain Le360. Selon le média, ils ont été tués mardi soir par des tirs des garde-côtes algériens. Les deux hommes se seraient égarés sur leur jet-ski, avant de se retrouver dans l’espace maritime algérien, au large de la ville côtière marocaine de Saïdia (nord-est du pays).
Des frictions déjà existantes liées au Sahara occidental
Une troisième personne, un Franco-marocain, aurait été arrêtée par les garde-côtes algériens, précise Le360. L’homme a été présenté au procureur mercredi. La France a confirmé ce vendredi 1er septembre la mort d’un Français et l’incarcération d’un autre en Algérie.
Un quatrième vacancier franco-marocain qui se trouvait avec eux au moment des faits a témoigné auprès du site Le360. "Vers 17h 30, nous nous sommes égarés. Nous manquions d’essence pour les jet-ski et nous dérivions. Dans le noir, nous nous sommes retrouvés dans les eaux algériennes", explique l’homme qui a perdu son frère cadet.
Cet incident pourrait raviver les tensions entre les deux pays, déjà exacerbées par la volonté d’accaparement du Sahara occidental par le Maroc. Les frontières entre le Maroc et l’Algérie sont fermées depuis 1994, et l’Algérie a rompu ses liens diplomatiques avec le Maroc en 2021. Pour le moment, Rabat et Alger sont restées silencieuses sur ce drame récent.
publié le 1 septembre à 20h30, Isabelle Hautefeuille, 6Medias