Liban : réunion d’urgence après l’incendie d’un véhicule de la Finul

© Xinhua/ABACA - Liban : réunion d’urgence après l’incendie d’un véhicule de la Finul
Deux officiers ont été blessés dans l'incendie qui s’est produit sur une route à proximité de la capitale libanaise. La voie était bloquée par des partisans du Hezbollah.
Au lendemain de l’incendie d’un véhicule de la Force de l'ONU au Liban (Finul), les autorités libanaises ont convoqué une réunion d’urgence samedi 15 février, d’après Courrier International qui cite l’AFP. "Nous exigeons une enquête complète et immédiate de la part des autorités libanaises et que tous les responsables soient traduits en justice", a déclaré la Finul dans un communiqué publié vendredi soir. Elle ajoute : "Nous sommes choqués par cette attaque scandaleuse contre des soldats de la paix qui œuvrent à restaurer la sécurité et la stabilité dans le sud du Liban en cette période difficile".
Déployée dans le sud du pays depuis 1978, la Finul a pour rôle de faire tampon avec Israël et de représenter les Nations Unies dans la zone. De son côté, la représentante des Nations unies pour le Liban, Jeanine Hennis-Plasschaert, a condamné une "attaque inacceptable qui menace la sécurité du personnel des Nations unies". Le Premier ministre libanais Nawaf Salam a quant à lui promis "des mesures urgentes pour identifier les attaquants, les arrêter et les traduire devant l'autorité judiciaire compétente”, souligne les Dernières Nouvelles d’Alsace.
Deuxième nuit de blocage du Hezbollah
Selon la source, l’incendie du véhicule de la Finul intervient dans un contexte de résurgence des conflits entre le Liban et le Hezbollah. Vendredi 14 février, plusieurs partisans du Hezbollah bloquaient pour la deuxième nuit de suite la route menant à l'aéroport international de Beyrouth. C’est là que l’attaque sur les forces de la Finul a eu lieu. Selon Courrier International, des vidéos partagées sur les réseaux sociaux montraient des manifestants, certains cagoulés et portant des drapeaux du Hezbollah, s'en prenant à un homme en tenue militaire et un autre en tenue civile près du véhicule de la Finul incendié.
La veille, ces mêmes partisans ont protesté contre l’interdiction de l'atterrissage de deux avions iraniens, selon l'agence officielle ANI et un responsable de l'aéroport, rapporte le journal. Pour l’heure, le Hezbollah n'a pas réagi à cette affaire, souligne Courrier International. Toutefois, un de ses alliés, le mouvement Amal dirigé par le chef du Parlement Nabih Berri, a dénoncé une "attaque contre le sud du Liban" et rappelle que "les blocages de routes, où qu'ils aient lieu, constituent une atteinte à la paix civile".
publié le 15 février à 07h42, Allan Doisneau, 6Medias