Liban : le Hezbollah doit "cesser immédiatement" ses frappes contre Israël, demande Emmanuel Macron
© Zuma/ABACA - Emmanuel Macron à Chypre, le 11 octobre.
Le président français s'est entretenu par téléphone avec Nabih Berri, président de la chambre des députés du Liban, samedi 12 octobre. Emmanuel Macron a réclamé l'arrêt des frappes du Hezbollah sur Israël, tout en dénonçant les attaques israéliennes au Liban, qui ont touché des populations civiles mais aussi des Casques bleus.
Face à la guerre qui sévit au Moyen-Orient, Emmanuel Macron tente de s'imposer comme un interlocuteur de premier plan. Samedi 12 octobre, le président de la République a appelé le Hezbollah à "cesser immédiatement" toute frappe contre Israël, à l'occasion d'un entretien téléphonique avec le président de la chambre des députés du Liban, Nabih Berri, allié du parti chiite. Il a aussi "exprimé sa grande inquiétude quant à l'intensification des frappes israéliennes au Liban et de leurs conséquences dramatiques pour les populations civiles." Ce samedi, le ministère libanais de la Santé évoque neuf morts supplémentaires dans des raids israéliens, précise BFMTV.
Le chef de l'État français a réclamé "un cessez-le-feu", alors que la fête religieuse juive de Yom Kippour, de vendredi à samedi, a été marquée par l'envoi d'environ 320 projectiles du Hezbollah vers Israël. Emmanuel Macron souhaite que les Libanais puissent "se rassembler pour l'unité et la stabilité du pays" et "faire face ensemble à cette nouvelle épreuve". Il a aussi évoqué la situation politique au Liban, toujours sans président, et appelé à "un agenda politique inclusif".
Israël tire sur des Casques bleus, Emmanuel Macron dénonce des actes "injustifiables"
En l'espace de 48 heures, cinq soldats des Casques bleus ont été blessés à la frontière sud libanaise. Andrea Tenenti, porte-parole de la Finul (Force intérimaire des Nations unies au Liban), a dénoncé une "violation grave du droit international" par Israël. La Finul accuse le pays d'avoir tiré "de façon répétée" et "délibérée" sur ses positions. Emmanuel Macron a de son côté dénoncé des "ciblages injustifiables" et signifié son "indignation". Le 24 octobre prochain, à Paris, sera organisée une Conférence internationale de soutien au peuple et à la souveraineté du Liban, pour mobiliser la communauté internationale sur le sujet.
publié le 13 octobre à 08h25, Emmanuel Davila, 6Medias