Monde

Légalisation du cannabis en Allemagne : les Français vont-ils en profiter ?

Depuis lundi 1er avril à minuit, la consommation de cannabis est autorisée en Allemagne pour les adultes, après l'adoption d'une loi. Celle-ci concerne-t-elle les Français choisissant de s'y rendre ?

Un changement de taille outre-Rhin. Comme le rapporte Le Parisien, la consommation de cannabis est désormais autorisée pour les adultes en Allemagne, depuis ce lundi 1er avril, à minuit. Après Malte en 2021 et le Luxembourg en 2023, il s'agit du plus grand pays de l'Union européenne à légaliser l’usage récréatif du cannabis. Mais cette loi va-t-elle change quelque chose pour les Français habitant près de la frontière ?

La loi est simple, elle ne va offrir aucune tolérance pour les touristes et les étudiants. À l'inverse des Pays-Bas et d'Amsterdam notamment, où toute personne majeure est libre d'acheter du cannabis vendu dans les "coffee shops ", la législation allemande s’adresse uniquement aux personnes domiciliées en Allemagne depuis plus de six mois. "Le texte de loi se montre ferme. Les Français de la région frontalière et ceux se rendant en Allemagne pour étudier ou faire du tourisme ne pourront ni en posséder, ni en cultiver, ni en consommer", affirme le Centre européen de la consommation dans un communiqué.

De lourdes sanctions pour les Français en cas d'infraction

En cas d'infraction à la loi, les Français consommant du cannabis en Allemagne ou qui importent de la drogue à leur retour dans l'Hexagone, s'exposent à de lourdes sanctions. "Ils encourront jusqu’à cinq ans d’emprisonnement pour possession illicite de stupéfiants ou au moins deux ans de prison pour importation illégale de produits stupéfiants", peut-on lire dans le communiqué du Centre européen de la consommation.

Mais cette nouvelle loi en Allemagne donne des idées à certains édiles en France. Comme le souligne Le Parisien, la maire de Strasbourg, Jeanne Barseghian (EELV), a appelé à la mise en place d’une "expérimentation" locale au sein de sa ville, frontalière de l'Allemagne, afin de mettre un terme à une approche française répressive aux résultats "peu probants".

publié le 1 avril à 15h30, Quentin Marchal, 6Medias

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