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Le premier patient à avoir reçu une greffe de rein de porc génétiquement modifié est mort

© ANDBZ/ABACA

Le premier patient à avoir reçu une greffe de rein génétiquement modifié est mort, a annoncé dans un communiqué l'hôpital qui le suivait, samedi 11 mai. Le patient, qui souffrait d'une maladie rénale en phase terminale était considéré comme une lueur d'espoir dans la médecine.

L'acte chirurgical était un miracle de la médecine. Le premier patient vivant à avoir reçu une greffe de rein de porc génétiquement modifié est mort, a annoncé dans un communiqué, samedi 11 mai, l'hôpital Massachusetts General Hospital situé à Boston (États-Unis) qui le suivait rapporte Le Figaro. "Mass General est profondément attristé par le décès soudain de M. Rick Slayman", a écrit l'hôpital qui précise n'avoir pour l'heure aucune indication quant au fait que le décès soit "une conséquence de sa récente transplantation". Le patient, un homme âgé de 62 ans qui souffrait d'une maladie rénale en phase terminale, avait subi en mars dernier une greffe de rein de porc génétiquement modifié, réalisée par les chirurgiens du Mass General Hospital (MGH). Il s'agissait alors d'une première mondiale.

Une lueur d'espoir

L'opération, qui avait duré quatre heures, s'était parfaitement déroulée et avait permis de redonner une lueur d'espoir à de nombreux patients en attente d'une greffe de rein. En effet, la pénurie d'organes reste aujourd'hui l'une des principales problématiques dans les hôpitaux du monde entier afin de pouvoir guérir des patients en attente de greffe. Ainsi, rien qu'au GMH, plus de 1 400 patients sont toujours sur liste d'attente pour bénéficier d'une greffe de rein. L'implantation d'un tel organe d'origine porcine génétiquement modifié avait ainsi permis une avancée considérable dans la médecine. "Nous lui sommes profondément reconnaissants de sa confiance et de sa volonté de faire progresser le domaine de la xénotransplantation", a précisé l'hôpital dans son communiqué.

Fourni par la société eGenesis, une entreprise de biotechnologie du Massachusetts, le rein de porc utilisé pour la transplantation avait été génétiquement modifié dans le but d'éliminer certains gènes nocifs afin de les remplacer par des gènes humains. Greffé une première fois en 2018, cette fois-ci d'un rein humain, l'homme, qui souffrait d'un diabète de type 2 et d'hypertension, avait vu son nouvel organe ne plus fonctionner cinq ans seulement après son opération. Il était depuis placé sous dialyse.

publié le 12 mai à 15h13, Kévin Comby, 6Medias

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