La nouvelle Miss Allemagne victime d’un déferlement de haine
© DPA/ABACA - Apameh Schönauer le soir de son élection le 24 février 2024
Apameh Schönauer a été élue Miss Allemagne 2024 samedi 24 février. Depuis son élection, elle est victime de messages racistes, sexistes et misogynes sur les réseaux sociaux.
Les internautes peuvent-ils se réjouir de l’élection d’Apameh Schönauer, miss Allemagne 2024 ? Malheureusement non comme le raconte franceinfo. Depuis son élection samedi 24 février, Apameh Schönauer est victime d’une campagne de haine sur les réseaux sociaux. Messages racistes, sexistes, misogynes… Cette mère de famille de 39 ans, architecte de profession et fondatrice du réseau d’entraide Shirzan pour les femmes opprimées, n’est épargnée ni sur son physique, ni sur son âge, ni sur son origine iranienne.
Franceinfo explique que les critères du concours de Miss Allemagne ont été complètement réformés en 2019. Il n’y a plus de couronne à gagner, mais une écharpe. Exit aussi les défilés en bikinis, les mensurations dites idéales et les évaluations sur le physique. Les Miss Allemagnes sont jugées pour " leur parcours, leur engagement et leur caractère", résume le média. N’en déplaise aux milliers de haineux sur les réseaux sociaux qui n’ont toujours pas compris que le concours avait évolué. Sur X, il a ainsi été posté des messages nauséabonds tels "boudin oriental" ou encore "des Miss Allemagne comme ça, j’en vois tous les jours aux rayons fruits et légumes des hypermarchés".
Un site français d’extrême droite dans cette campagne virtuelle
En France, un site d’extrême droite, Français de souche, relate franceinfo, aurait participé à la campagne de haine, pointant les propos en direct d’Apameh Schönauer à la télévision où elle appelait son pays à "ouvrir les bras un peu plus grands afin de nous permettre de devenir plus colorés". Apameh Schönauer compte aussi utiliser son écharpe de Miss Allemagne pour "plaider en faveur de la diversité" et "soutenir les femmes fortes".
publié le 27 février à 17h50, Capucine Trollion, 6Medias