L'Italie sous le choc après des saluts fascistes, Giorgia Meloni fustigée pour son silence
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Dimanche soir, 7 janvier, à Rome, des dizaines de personnes se sont donné rendez-vous pour commémorer la mort de trois militants fascistes, tués en 1978. Interpellées par de nombreux partis d’opposition, la Première ministre Giorgia Meloni ne s’est toujours pas exprimée.
Des images choquantes en provenance d’Italie. Lundi 8 janvier, sur les réseaux sociaux, une vidéo montrant des dizaines de personnes, majoritairement vêtues de noir et exécutant le salut fasciste à Rome, secoue la sphère politique et l’opinion publique transalpine. Le journal La Repubblica, selon qui il s’agirait de militants d’extrême droite, explique que la scène s’est déroulée dimanche soir, devant l’ancien siège du Mouvement social italien (MSI), un parti né des cendres du fascisme en 1946 et dissous en 1995.
Selon le quotidien italien, ces militants se seraient retrouvés pour commémorer l’anniversaire de la mort de Franco Bigonzetti, Francesco Ciavatta e Stefano Recchioni, trois jeunes rattachés au Fronte della Gioventù, l’organisation de jeunesse du MSI, tués il y a 46 ans à l’endroit du rassemblement, rue Acca Larentia, à Rome. Des meurtres imputés à l’extrême-gauche pour les deux premiers. Sur la vidéo, on voit ces individus effectuer le rituel dit du "Presente", réalisé en hommage à leurs morts, souligne La Repubblica.
"C’est une apologie du fascisme"
Côté politiques, les réactions indignées ne se sont pas fait attendre. Mêlant d’autres polémiques du moment à ses paroles, Matteo Renzi, ancien Premier ministre italien, a interpellé Giorgia Meloni, actuellement en poste, sur son silence : "Réussira-t-elle, entre une publication et l'autre, à dire que c’est quelque chose de grave ?". Même son de cloche chez Giuseppe Conte, président du Mouvement Cinq Étoiles et Premier ministre jusqu’en 2021 : "Meloni devrait se dissocier. Les voir comme cela est impressionnant. C’est une apologie du fascisme, c’est un crime". Son parti a annoncé porter plainte auprès du parquet de Rome, indique Le Repubblica.
Si Giorgia Meloni ne s’est toujours pas exprimée sur les évènements, Fabio Rampelli, vice-président de la Chambre des députés, lui aussi rattaché au parti d’extrême-droite Fratelli d’Italia, a indiqué que toutes ces personnes "n’ont rien à voir" avec eux. "Nous avons fait notre commémoration officielle et nous sommes partis. Fratelli d’Italia s’est présenté le matin et a déposé trois gerbes de fleurs à l’endroit où sont morts les trois jeunes", a-t-il ajouté auprès de l’agence LaPresse.
publié le 8 janvier à 22h00, Théo Rampazzo, 6Medias