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L'appel de l'ancien président russe aux électeurs occidentaux

© ANDBZ/ABACA

Sur Télégram, l’ancien président russe Dmitri Medvedev a demandé “à aider ouvertement et secrètement” certains partis politiques occidentaux afin de favoriser leur victoire aux élections. Une déclaration faisant craindre à l’Occident le risque d’une potentielle ingérence russe.

Dans un message publié samedi 3 février sur Telegram, l’ancien président russe Dmitri Medvedev a appelé à soutenir les partis “antisystème” occidentaux, dans la perspective des futures élections européennes. Comme l’explique le Figaro, celui qui est désormais vice-président du Conseil de sécurité de Russie a notamment écrit : “Notre tâche est de soutenir de toutes les manières possibles ces hommes politiques et leurs partis en Occident, en les aidant apertum et secretum (ouvertement et secrètement, NDLR), pour obtenir des résultats corrects aux élections”.

Selon lui, les oppositions des pays européens sont beaucoup plus "raisonnables et décentes” que les oppositions de son pays, qui veulent “la mort de leur patrie”. Il précise que ces oppositions, à la fois “de gauche et de droite”, sont parfois bien installées “dans les parlements nationaux et au parlement européen où auront bientôt lieu des élections.” Il ajoute : “Ces oppositions, encore irrégulières, se dressent aujourd’hui clairement contre tous les vices du mondialisme libéral actuel", ainsi qu’à "la politique internationale américaine”.

Le risque d'une ingérence russe

Si l’ancien président russe ne vise explicitement aucun parti politique, il est difficile pour la France de ne pas faire le rapprochement avec le Rassemblement national, largement en tête des intentions de vote pour les prochaines européennes. De plus, le parti d’extrême droite est régulièrement soupçonné d’entretenir des liens de proximité forts avec la Russie, même si ses dirigeants le nient catégoriquement.

Dmitri Medvedev est moins influent qu’auparavant, mais cela ne l’empêche pas de menacer régulièrement l’Occident, avec notamment l’utilisation de l’arme nucléaire. Mais ces récentes déclarations politiques rappellent l’existence de l’ingérence russe dans l’élection présidentielle américaine de 2016, faisant craindre à l’Europe un certain danger pour ses propres élections.

publié le 4 février à 14h43, Suzanne Rublon, 6Medias

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