"J'espère qu'un jour le régime de Poutine chutera" : la veuve de Navalny veut se présenter à la présidentielle russe
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Ioulia Navalnaïa souhaite poursuivre le combat de son mari, Alexeï Navalny, un opposant russe mort dans une prison de l'Arctique en février dernier. Dans une interview accordée à la BBC, dimanche 20 octobre, la femme de 48 ans a confié qu'elle ferait tout pour que le régime de Vladimir Poutine "tombe le plus vite possible".
Huit mois après le décès de son mari Alexeï Navalny dans une prison de l'Arctique, Ioulia Navalnaïa garde l'espoir d'un changement profond en Russie. La veuve de l'opposant politique russe, décédé en février dernier, est revenue sur le devant de la scène, dimanche 20 octobre. Dans un entretien accordé à la BBC, elle a confié vouloir se porter candidate à l'élection présidentielle russe.
"Mon adversaire politique est Vladimir Poutine. Et je ferai tout pour que son régime tombe le plus vite possible", a-t-elle affirmé. La femme de 48 ans fait aujourd'hui l'objet d'un mandat d'arrêt en Russie, où le pouvoir l'a placée au registre des "terroristes et extrémistes", l'empêchant ainsi de se présenter à toute élection pour le moment. "Si je reviens en Russie, je participerai aux élections comme candidate. Je veux vivre en Russie. Je suis née à Moscou, mes enfants aussi... C'est très important pour moi de revenir", a-t-elle insisté auprès de nos confrères britanniques.
"Je veux qu'il soit dans une prison russe"
Avant la parution ce mardi 22 octobre des mémoires d'Alexeï Navalny rédigées lorsqu'il était en prison, Ioulia Navalnaïa est également revenue sur les circonstances troubles du décès de son mari. "Je pense qu'il n'y a pas eu de réponse (internationale) à la mort d'Alexeï. Certes, il y a eu des sanctions à l'encontre de certains gardiens de sa prison de l'Arctique, mais je trouve que c'est une espèce d'affront à sa mémoire", a-t-elle déploré auprès de la BBC. Selon elle, Vladimir Poutine doit "répondre de la mort et du meurtre" de son mari. "Je veux qu'il soit dans une prison russe, dans les mêmes conditions qu'Alexeï", a-t-elle conclu, assurant que sa fondation anticorruption dispose de "preuves" au sujet de la mort de son mari qu'elle dévoilera une fois "le tableau complet" reconstitué.
publié le 21 octobre à 17h20, Cédric Alexis, 6Medias