Italie : une députée interpelle Giorgia Meloni sur l’IVG
© Capture d'écran Huffington Post - Gilda Sportiello
Gilda Sportiello a poussé un cri du cœur en plein Parlement italien. Elle a ouvertement critiqué l’amendement poussé par Giorgia Meloni qui permet la présence de militants anti-IVG dans les cliniques.
L’accès à l’IVG n’est pas le même partout en Europe. Alors que la France a tout récemment inscrit la liberté de recourir à l’IVG dans sa Constitution, un amendement du gouvernement de Giorgia Meloni, en Italie, autorise la présence de militants anti-IVG au sein des cliniques qui pratiquent l’avortement. Une situation inacceptable qui a été vivement critiquée, mercredi 17 avril, par Gilda Sportiello, élue du mouvement 5 étoiles, rapporte le média italien Corriere.Son cri du cœur a été applaudi par ses co-élus : "Vous avez fait défendre cet amendement par un homme qui a déclaré : ‘Nous, nous donnons aux femmes l’opportunité de la vie’. Mais de quoi parle-t-on ? C’est nous, les femmes, qui choisissons ce que nous voulons dans notre vie, que ce soit d’être mère ou de ne pas l’être !"
Gilda Sportiello se confie sur son passé
Gilda Sortiello a ensuite donné son histoire en exemple à l’Assemblée : "Je suis mère, j’ai choisi d’être mère. Il y a 14 ans, j’ai choisi d’avorter." La députée reproche à cet amendement de faire culpabiliser les personnes qui souhaitent avorter, ce qui limite l’accès à l’IVG.
"Quand je me regarde dans le miroir, je ne me sens ni coupable, ni honteuse (ce que tente de faire les militants contre l'avortement, ndlr). Ceux qui doivent avoir honte, c’est vous !" La députée, qui a d’ailleurs été la première à assister à un débat au Parlement italien en allaitant son bébé en 2023, a ensuite pris l’exemple de la France pour illustrer le gap qu’il y a entre nos deux pays voisins au sujet de l’avortement.
publié le 21 avril à 11h09, Philippine Rouviere Flamand, 6Medias